Nouvelle menace de fermeture sur Napster

Napster est de nouveau dans l'oeil du cyclone. Le juge fédéral Marylin Hall Patel, qui tient entre ses mains le destin du principal site mondial d'échanges de fichiers musicaux, le menace de nouveau de fermeture. Et son principal actionnaire, Bertelsmann, pourrait revoir son implication dans la transformation de Napster en entreprise commerciale. Après une nouvelle audience opposant les dirigeants du site à ses adversaires du monde de l'édition musicale, le juge Patel a annoncé que le site sera fermé s'il ne parvient pas à se mettre en conformité avec la décision de justice visant à empêcher les échanges de fichiers musicaux protégés par des droits d'auteur. La juge a qualifié de "honteux" les efforts de Napster pour obéir à son ordre du 5 mars dernier de stopper l'échange de musiques protégées par les droits d'auteur, à charge pour l'industrie du disque de lui indiquer les titres des morceaux à bloquer. "Vous avez créé ce monstre, débrouillez-vous" pour arrêter les échanges illicites, a lancé la juge lors d'une audience hier à San Francisco. Le site, qui a compté jusqu'à 72 millions d'utilisateurs dans le monde, a installé le 14 mars un filtre destiné à arrêter tous les échanges de musique illicites et assure que 1,7 millions de titres sont désormais inaccessibles. Mais les éditeurs jugent le filtrage insuffisant. Selon leurs avocats, 84% des chansons sous droits d'auteur sont encore disponibles sur Napster. "Qualifier ce genre de filtre d'efficace revient à comparer un parapluie troué avec un abri anti-ouragan", avait commenté la présidente de l'Association de l'industrie du disque (RIAA), Hillary Rosen, dans un communiqué en date du 28 mars.Napster affirme de son côté que les listes de chansons remises par les maisons de disques sont erronées et empêchent le filtre de bloquer efficacement tous les titres sous droits d'auteur. En gage de bonne volonté, Napster a d'ailleurs annoncé hier l'acquisition de Gigabeat, une société américaine spécialisée... dans l'identification de fichiers musicaux. En attendant, le principal soutien de Napster, le géant allemand des médias Bertelsmann, entré à son capital fin 2000, adapte sa stratégie aux aléas judiciaires du site. Selon le Financial Times, Bertelsmann a désormais renoncé à tout espoir de convaincre d'autres grands éditeurs musicaux de renoncer à leurs poursuite, voire d'entrer au capital de Napster. Bertelsmann négocie désormais avec d'autres groupes de médias, y compris certaines maisons-mères d'éditeurs, mais dans une optique plus large. D'éventuels accords pourraient ainsi porter sur l'échange de vidéos, précise le quotidien britannique.avec AFP
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