Léon de Bruxelles ne peut assurer seul sa survie

La nouvelle direction de Léon de Bruxelles, en place depuis octobre 2000, n'a pas tenu son pari. La société de restauration, qui voulait assurer sans aide extérieure son redressement, estime aujourd'hui qu'elle ne pourra pas s'en sortir seule. "La société avec ses moyens actuels ne peut à l'évidence financer seule son redressement", indique Léon de Bruxelles.La situation financière du groupe s'est considérablement détériorée au cours de l'exercice 2000, si bien que les capitaux propres consolidés étaient à la fin de l'exercice 2000 négatifs de 2 millions d'euros. Il faut dire que Léon de Bruxelles a accusé l'année dernière une perte de 12,1 millions d'euros, contre un bénéfice de 2,4 millions d'euros une année auparavant.Les difficultés se sont accumulées pour le groupe en 2000. Son résultat d'exploitation a été divisé par six, passant de 6,3 millions d'euros en 1999 à 1 million d'euros l'année dernière. Pêle-mêle, Léon de Bruxelles a dû faire face à un recul de 7,6% de la fréquention de ses restaurants à périmètre comparable, à une hausse du coût des produits alimentaires et à une forte progression des coûts salariaux liée au programme d'ouvertures mis en oeuvre en 1999.Le résultat financier s'est lui aussi lourdement dégradé. Il a accusé une perte de 3,6 millions d'euros en 2000, en hausse de plus de 70% par rapport à 1999. Léon de Bruxelles a payé les effets conjugués de la remontée des taux d'intérêt et de l'augmentation de son taux d'endettement.Mais la principale explication des pertes de l'exercice 2000 se trouve dans des charges exceptionnelles abyssales. Léon de Bruxelles a passé une provision de près de 13 millions d'euros dans les comptes de l'année dernière pour tenir compte de la dépréciation de l'actif liée à la fermeture de cinq restaurants et des coûts de rénovation de trois autres.Au terme de cet exercice catastrophe, Léon de Bruxelles constate que sa survie ne peut passer que par une réduction rapide de son endettement, "d'autant plus que le chiffre d'affaires au premier trimestre 2001 a baissé d'environ 6%", indique la société. Les négociations engagées depuis le début de l'année pour l'entrée de nouveaux financiers au capital du groupe "n'ont pas abouti", ajoute-t-elle.latribune.f
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