Après quatre séances consécutives de hausse et un gain de 3,75% en dix jours, le CAC 40 cède 1,1% à 5.630,74 points. Le volume, gonflé par l'échange de 18,5 millions de titres Alcatel et quelques grosses applications, notamment sur Axa et Vivendi Universal, a totalisé 5,73 milliards d'euros, dont 4,94 milliards sur l'indice.A la veille de l'Ascension et ses nombreux départs en week-end prolongé malgré l'ouverture de la Bourse jeudi et vendredi, les investisseurs sont restés prudents.Au moment de la clôture de Paris, le Nasdaq perdait 2,30%, entraînant une petite correction sur les valeurs technologiques."On perd un peu après plusieurs séances de hausse. C'est un évolution favorable", estime Jean-Michel Maingain, responsable de la gestion à Fédéral Gestion (Crédit mutuel de Bretagne). Il estime toutefois que le rebond ne sera vraiment solide qu'après l'été, une fois le redressement de l'économie américaine confirmé et l'attention tournée vers les résultats 2002."On sent bien que le marché ne veut regarder que les bonnes nouvelles et ignore les mauvais résultats qui continuent de tomber", note-t-il. "Les investisseurs sont très pourvus en cash et se replacent sur le marché pour ne par rater la hausse". L'autre risque de stagnation du CAC autour des 5.700/5.800 points serait une confirmation de la reprise de l'inflation en Europe. Sinon, Fédéral Gestion table sur un CAC à 6.000 points, voire 6.400 points au plus haut, à la fin de l'année 2001.Marquant ses distances avec l'optimisme ambiant, Dresdner Kleinwort Wassertein a renforcé le caractère défensif de sa stratégie, en relevant à "très surpondérés" les secteurs défensifs des boissons et de l'agro-alimentaire. "Le marché n'est plus globalement bon marché et d'ici la fin du mois, il pourrait se retrouver au milieu d'un nouveau round de signes négatifs en provenance des Etats-Unis sans pouvoir compter cette fois sur de nouvelles baisses de taux de la Fed", explique l'intermédiaire, qui a également réduit sa pondération sur les cycliques industrielles, à "sous-pondérer" au lieu de "neutre". DKW est par ailleurs à "surpondérer" sur les cycliques pures, "neutre" sur les financières et les valeurs de croissance et "très sous-pondéré" sur les cycliques de consommation.Quand à Merrill Lynch, il a relevé sa recommandation sur le secteur européen du luxe, de "neutre" à "surpondérer", jugeant les valorisations des titres concernés plus attractives et les perspectives macro-économiques plus favorables au secteur.Alcatel pèse lourdement sur la cote avec une nouvelle chute de 5,26% à 34,25 euros, à la suite d'une information parue dans l'édition en ligne du Wall Street Journal selon laquelle les conseils d'administration des deux groupes avaient donné leur feu vert pour la poursuite des discussions en vue d'une fusion avec Lucent, jugée extrêmement coûteuse et difficile à digérer. "Si la fusion avec Lucent se fait, les arbitragistes vont se mettre en mouvement et le titre va continuer à baisser, sinon, le titre peut remonter jusqu'à 40 euros", commente un opérateur qui estime toutefois qu'industriellement, l'opération est bonne.STMicroelectronics perd 2,68%. "Les perspectives sur les semi-conducteurs sont plutôt négatives, note un gérant. Le fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon Technologies a notamment annoncé qu'il attend une perte au troisième trimestre (son exercice prend fin le 30 septembre). Le groupe estime par ailleurs qu'il est trop tôt pour avoir une idée claire concernant le moment de la reprise.Le Crédit lyonnais a perdu 2,59% avant la publication de ses résultats trimestriels. La banque a annoncé un bénéfice net part du groupe de 260 millions d'euros (-13,9%), alors que les analystes tablaient sur un chiffre compris entre 230 et 300 millions d'euros et une prévision médiane pile à 260 millions.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:19

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