Paris recule sous le poids de France Télécom

La reprise tourne court. Après une valse hésitation, la Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,36% à 5.739,03 points dans un marché affecté par France Télécom. Les opérateurs ont en effet réservé un accueil mitigé à sa filiale de téléphonie mobile Orange.L'attentisme a en outre prévalu en Europe avant l'intervention d'Alan Greenspan devant la commission bancaire du Sénat des Etats-Unis. Le président de la Réserve fédérale a mis l'accent sur le ralentissement de l'économie américaine, laissant la voie ouverte à un nouvel assouplissement monétaire le 20 mars. Dans la foulée, les principaux indices américains ont poursuvi leur rebond technique. Le Nasdaq menait le bal, avec une avancée de 2,01% à 2.539,72 points. Le DJIA et le Standard and Poor's 500 s'octroyaient respectivement 0,31% à 10.982,7 points et 0,22% à 1.333,29 points. A l'instar de Paris, les principales places européennes sont restées à l'écart du mouvement, plombées par les télécoms. A l'exception de Francfort, qui progressait de 0,36% en soirée, à 6.588,46 points. Ainsi, Londres a conclu en baisse de 0,21% à 6.228,5 points, Madrid de 0,42% à 10.054,2 points et Milan de 0,62% à 42.927 points. LES VALEURS DU JOUR A PARIS - Cours de clôture en eurosLes débuts sans gloire d'Orange (-1,05% à 9,4 dans un volume d'échanges de plus 260 millions de titres) ont constitué une déception de plus pour les intervenants qui s'attendaient à une forte demande après l'abaissement de la fourchette indicative décidé la semaine dernière par France Télécom. L'action a débuté à 9,90 euros à 14h00, en baisse de 1% par rapport au prix du placement de 10 euros, mais en hausse de 4,21% sur le prix de l'offre pour les particuliers. France Télécom (-6,31% à 78,7) a mal réagi en reculant à un plus bas de 78,5 euros en séance. L'opérateur historique et ses filiales Orange et Wanadoo ont publié leurs chiffres d'affaires annuels. Celui de France Télécom a progressé de 23,7% à 33,7 milliards d'euros et celui de Wanadoo (-3,74% à 9) de 37% à 1,111 milliards. L'incertitude qui pèse sur le marché publicitaire en 2001, accentuée par les mauvaises recettes de la publicité télévisée en janvier, fait chuter les valeurs de l'audiovisuel. TF1 se replie de 5,95% à 47,73, M6 de 5,03% à 33,25 et NRJ Group de 6,68% à 28,79. C.A.I. Cheuvreux a dégradé TF1 d'"achat, liste sélectionnée" (1) à "sous-performance" (2) et Crédit lyonnais Securities a ramené son objectif de cours de 85 à 67 euros tout en restant à l'achat sur le titre. Havas Advertising (-2,5% à 15,6) a annoncé un chiffre d'affaires 2000 estimé à 12 milliards d'euros, légèrement supérieur aux attentes des analystes, contre 8,057 milliards en 1999. Fi System (-14,18% à 11,5) est resté incotable après avoir présenté lundi une perte nette après amortissement des survaleurs de 21,5 millions d'euros sur 2000. Aurel Leven abaisse sa recommandation d'"accumuler" à "alléger" sur le titre. Alors que les valeurs technologiques restent hésitantes, les valeurs pharmaceutiques tirent leur épingle du jeu, avec Aventis (+1,55% à 88,65) et Sanofi-Synthélabo (+0,94% à 64,6). Toujours parmi les valeurs-refuge, Casino engrange 2,33% à 109,9 et Sodexho 2,73% à 211.
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