La Bourse de Paris termine en baisse

D'abord hésitant, l'indice s'est enfoncé en territoire négatif dans le sillage du Nasdaq américain. L'indice du Nouveau Marché cède quant à lui 1,16% à 1 842,98 points. Les échanges sur les valeurs éligibles au SRD se limitent à 3,4 milliards d'euros. L'affaiblissement du Nasdaq entraîne également dans le rouge les principales places européennes, les investisseurs se désengageant des valeurs cycliques qui ont réalisé une belle performance grâce à l'assouplissement de la politique monétaire. En fin d'après-midi, l'indice Euro Stoxx 50 des valeurs de la zone euro cède 0,7% et le Dax de Francfort 1,35%, fragilisé par Deutsche Telekom. De son côté, le FTSE-100 accuse un recul de 0,44% à la clôture du marché londonien.Outre-Atlantique, les valeurs technologiques sont affectées par un regain de craintes sur les résultats d'entreprises, alors que la période dite des "pré-annonces" commence dans environ deux semaines. Goldman Sachs a révisé à la baisse ses prévisions pour EMC et Sun, ce qui entraîne dans le rouge le Nasdaq. Vers 17h30, le Nasdaq Composite perd 2,2%, tandis que le Dow Jones grignote 0,24%. "Quand un analyste revoit ses recommandations à la baisse, les investisseurs sautent sur l'occasion pour se débarrasser du titre", commente Ned Riley, de State Street Global Advisors. "Ils ont peur que les pré-annonces renforcent le pessimisme sur le court terme" (Reuters). Wall Street ne fait apparemment pas grand cas des dernières statistiques qui montrent un net rebond de la confiance des consommateurs américains. L'indice de confiance du consommateur publié par le Conference Board a enregistré une vive hausse en mai, à 115,5 contre 109,9 révisé en avril, alors que les économistes attendaient seulement un indice à 111,2. En outre, en avril, la consommation des ménages américains a progressé davantage que leur revenu. Ce dernier a progressé de 0,3% CVS en rythme annuel (contre 0,5% en mars) et la consommation a augmenté de 0,4% (contre 0,2% révisé), conformément aux attentes des économistes. VALEURS DU JOUR A PARIS (Cours de clôture)Les valeurs technologiques sont déprimées, après la révision à la baisse de Goldman Sachs sur EMC et Sun Microsystems qui pèse également sur l'indice américain Nasdaq Composite Alcatel, premier volume de la cote avec plus de 25 millions de pièces, repart à la baisse, perdant 2,99% à 30,85 euors, après un plus haut en séance à 33,89 euros. Le marché avait pourtant réagi favorablement en matinée aux informations du Wall Street Journal sur un accord imminent de Lucent Technologies à une offre en actions d'environ 23 milliards de dollars, inférieure au prix initialement cité de 34 milliards de dollars. Orange perd encore 3,19% à 10,63 euros après avoir reculé de 2,14% la veille. Sa maison mère, France Télécom, cède pour sa part 3,03% à 68,85 euros. STMicroelectronics recule de 4,92% à 45,02 euros. Deutsche Bank a abaissé sa prévision de bénéfice par action de 8% à 0,91 dollar pour 2001 et de 11% à 1,22 dollar pour 2002, justifiant sa décision par la détérioration des prix des semi-conducteurs.Par ailleurs, Thomson Multimédia lâche 3,78% à 49,65 euros, Vivendi Universal 2,29% à 76,80 euros, Bouygues 2,19% à 45,10 euros.Lagardère recule de 2,22% à 63,85 euros, alors que le britannique Emap dément à son tour discuter avec quiconque d'une gestion en commun de sa filiale américaine. La presse rapportait dimanche qu'Emap envisageait de renoncer à vendre sa division presse magazine aux Etats-Unis pour l'exploiter avec Lagardère.Les valeurs traditionnelles sont également mal orientées : Accor baisse dans un marché qui s'interroge sur les conséquences pour le groupe hôtelier du ralentissement économique américain dont on ignore encore l'ampleur et la durée. Le titre recule de 2,39% à 49,49 euros, sous des prises de bénéfices, face au manque de visibilité sur la valeur. Péchiney abandonne 0,54% à 63,90 euros, alors qu'il est en négociations finales avec TotalFinaElf pour le rachat de sa filiale d'emballage Soplaril, qui doublerait ses ventes dans le secteur. Le pétrolier, qui veut se recentrer sur son portefeuille d'activités chimiques, s'adjuge en revanche 2,20% à 176,50 euros. Eridania Béghin Say gagne 4% à 104 euros. Les 4 sociétés issues de la scission du groupe alimentaire franco-italien seront cotées à la Bourse de Paris à partir du 2 juillet.
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