Les particuliers ont des nerfs !

Ainsi, les particuliers français n'ont pas paniqué ces derniers mois en vendant massivement leurs Sicav en actions, si l'on en croit les dernières statistiques de Salomon. Ils ont bien fait : les marchés qui reprennent de la hauteur depuis deux mois, après une année 2000 exécrable, semblent leur donner raison. Car on le sait, comme le vante le classique adage boursier : « sur le long terme, les actions sont toujours gagnantes ». Encore faut-il avoir les nerfs - et les reins - assez solides pour laisser passer la tempête. Alors que pour la première fois depuis six ans, les OPCVM européens en actions ont accusés des rachats nets en février et en mars à hauteur de 2 milliards d'euros, les Français se sont distingués puisqu'ils sont restés acheteurs nets de Sicav et de FCP actions. Cela dit, les achats se sont aussi renforcés sur les OPCVM monétaires. Car au mirage de l'argent facile gagné en Bourse sur les TMT (valeurs de technologie, média et télécommunication) a succédé le sentiment tout aussi exagéré que toutes les valeurs de technologie étaient pourries. Pourtant les petits porteurs français ne semblent pas avoir paniqué, et ont opéré des arbitrages dignes de véritables professionnels. Et les riches... Comment ont-ils réagi face à la dégringolade des valeurs TMT l'an dernier ? Eh bien, selon un étude que viennent de publier Merrill Lynch et Cap Gemini Ernst & Young, les grandes fortunes mondiales ont su particulièrement bien protéger leurs portefeuilles et l'ont même fait fructifier de 6% en 2000. L'investisseur fortuné, au sens de cette étude, est celui qui, hors biens immobiliers et œuvres d'art, détient un épargne en valeurs mobilières ou titres monétaires d'au moins un million de dollars. Une population qui compte tout de même 7,2 millions de membres dans le monde et 180.000 personnes en France. La recette de la progression de leur portefeuille l'année dernière ? « L'investisseur fortuné a changé d'attitude au cours de l'année 2000. Il a d'abord réduit la voilure sur les valeurs de haute technologie pour se placer sur des valeurs vedettes traditionnelles et les services collectifs (utilities). Il est ensuite passé des actions aux obligations, puis il s'est mis sur le monétaire », explique Merrill Lynch. Décidément, les professionnels peuvent tirer quelques leçons de l'observation des stratégies de leurs clients...
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