L'Italie relève son estimation de croissance

Dans un contexte européen marqué par les révisions en série des prévisions de croissance, l'Italie a apporté mercredi une petite lueur d'optimisme. L'Institut national italien de la statistique a en effet légèrement relevé ce matin son estimation de la croissance au premier trimestre 2001. Celle-ci a atteint 0,8% par rapport au quatrième trimestre 2000, contre une première estimation de 0,7%. Sur un an, elle s'établit à 2,4%, 0,1 point de plus qu'annoncé précédemment.Certes, l'Italie continue de présenter une croissance inférieure à la moyenne de la zone euro sur un an (+2,5%), mais elle a fait mieux que les Douze sur le seul premier trimestre 2001 (+0,8% contre +0,5%). Autre bonne nouvelle, la croissance italienne est relativement équilibrée puisque toutes les composantes majeures du PIB sont en hausse sur un an. La consomation des ménages, si elle est restée stable au premier trimestre, augmente de 1,7% par rapport au premier trimestre 2000. Les investissements et les exportations continuent de s'accroître à un rythme soutenu, ce qui différencie l'Italie du reste de la zone euro.On aurait tort, toutefois, de tirer des conclusions excessivement optimistes de ces chiffres. D'abord, l'Istat rappelle que les chiffres de la croissance séquentielle (d'un trimestre sur l'autre) ont été artificiellement soutenus par les trois jours de travail supplémentaires que comptait le premier trimestre 2001 par rapport au quatrième trimestre 2000.Ensuite, les premiers chiffres publiés par l'administration italienne pour le deuxième trimestre 2001 laissent prévoir une décélération sensible de l'activité. La semaine dernière, l'Istat avait ainsi annoncé un recul de 1,9% de la production industrielle italienne en avril, sensiblement plus que ce qu'attendaient les économistes. Comme dans les autres pays de la zone euro, l'industrie italienne souffre de la contraction des débouchés extérieurs qui résulte du net ralentissement de l'économie mondiale.Pour le patronat italien, la péninsule ne devrait d'ailleurs pas renouveler, au cours des prochains trimestres, sa bonne performance des trois premiers mois de l'année. Confindustria a indiqué mercredi avoir révisé en baisse sa prévision de croissance pour 2001 de 2,5% à 2,2%. Les chefs d'entreprise italiens s'inquiètent également des conséquences de ce ralentissement sur les finances publiques. Le déficit de l'administration pourrait selon eux dépasser 15 milliards d'euros si aucune mesure n'est prise pour réduire les dépenses.latribune.f
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