Vendredi, dans un communiqué publié juste après la clôture, AGF a averti qu'il restait "prudent" sur ses perspectives de résultat net pour l'exercice 2002. Un discours qui, sans être un véritable "profit-warning", y ressemble tout de même fortement.Comme cela est désormais traditionnel dans le secteur de l'assurance, c'est une fois de plus l'état des marchés qui est mis en avant par le groupe pour justifier ses réserves. L'évolution des marchés depuis juillet "devrait amener le groupe AGF à constituer des provisions pour dépréciations d'actifs supplémentaires importantes au 31 décembre 2002 par rapport aux comptes semestriels", peut-on lire dans la publication.Au premier semestre, les comptes avaient été affectés par 333 millions d'euros de provisions. Et au vu du niveau des marchés à la fin du mois de juin, AGF prévoyait déjà d'enregistrer 135 millions d'euros de dotations supplémentaires au second semestre. Mais face à la poursuite de la dégringolade, leur montant devrait finalement être nettement plus lourd.Preuve supplémentaire de l'impact du recul boursier sur le groupe: l'assureur a également indiqué que son actif net réévalué avait chuté de 16% entre juin et septembre, pour s'établir à 31 euros par action. Néanmoins, il tente de rassurer en mettant en avant sa capacité de résistance. Il rappelle ainsi que les Bourses ont chuté de 30% dans le même temps, et qu'il demeure fortement engagé dans ses efforts d'amélioration du résultat opérationnel en 2002 et 2003. Ce qui permet d'envisager "une poursuite de l'amélioration sensible de la profitabilité technique du groupe en 2003", précise le communiqué.Lundi soir à la Bourse de Paris, l'action cède 2,9% à 33,13 euros. La prudence affichée par la société pour cette année ne semble pas avoir trop étonné les analystes. Ce que confirme Fideuram-Wargny, qui indique que le communiqué de la société confirme ses anticipations. Il est vrai que les professionnels ont déjà largement manifesté leurs craintes quant aux risques qui pèsent sur l'assurance. Ce qui a entraîné les actions du secteur à la baisse depuis plusieurs mois. AGF n'échappe pas à la règle et cède plus de 38% sur l'année.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:34

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