Selon l'enquête mensuelle de conjoncture de mars de la Banque de France, publiée lundi matin, les perspectives des chefs d'entreprises français se sont "de nouveau raffermies". Si l'activité industrielle est restée globalement stable en mars, elle a progressé dans l'automobile et les biens de consommations. Deux secteurs qui ont été jusqu'ici les moteurs de la croissance française. De plus, les perspectives des chefs d'entreprises pour les mois à venir se sont nettement améliorées. La Banque prévoit ainsi une reprise de l'activité dans le domaine des biens intermédiaires. A partir d'avril, la nécessité de reconstituer les stocks devrait, par ailleurs, accélérer la reprise. Cette enquête de conjoncture est l'occasion pour la Banque de France de confirmer ses perspectives de croissance pour 2002. Après avoir atteint 0,2% au premier trimestre, la croissance du PIB devrait passer à 0,5% au trimestre suivant. La seconde partie de l'année devrait voir une légère accélération de la croissance qui, fin 2002, pourrait se situer entre 1,4% et 1,6%.Ce scénario d'une reprise progressive de l'activité dans la zone euro est confirmé par les analyses provenant d'Allemagne. Ce matin, le chancelier Gerhard Schröder a annoncé que "la situation économique sera nettement meilleure au second semestre 2002". Il a ajouté que cette amélioration aura des conséquences sur le marché de l'emploi. Une vision confirmée par l'association allemande de l'industrie (BDI) qui a relevé ses prévisions de croissance de 0,5 point. Désormais, la BDI attend une progression du PIB allemand de 0,75% à 1% sur l'année. Selon le Financial Times Deutschland, le FMI lui-même pourrait annoncer jeudi un relèvement de sa prévision pour la croissance 2002 outre-Rhin de 0,7% à 0,9%.La reprise européenne est donc de plus en plus réelle, mais elle reste néanmoins lente. Seule une reprise vigoureuse aux Etats-Unis semble en mesure d'améliorer ce scénario en favorisant la reprise de l'investissement.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:58

Partager :