Le chômage a encore progressé en France en mars

Comme en février, le nombre de chômeurs a augmenté au mois de mars 2002. Cette fois, la hausse est de 0,8%, soit 17.700 demandeurs d'emploi de catégorie 1 (à la recherche d'un CDI à plein temps et n'ayant pas travaillé 78 heures dans le mois) supplémentaires. Désormais, on compte en France 2.232.100 chômeurs dans cette catégorie. Sur un an, la hausse est de 7,1%. Cette progression touche particulièrement les jeunes de moins de 25 ans. Dans cette tranche d'âge, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 progresse de 1% en mars. Le nombre de chômeurs de catégorie 1 de plus de 50 ans progresse, lui, de 0,4%. Par ailleurs, les hommes ont été plus touchés (+1,2%) que les femmes (+0,4%) le mois dernier. Enfin, le chômage de longue durée (chômeurs de catégorie 1 inscrits depuis plus d'un an) progresse en mars de 0,5%, en dépit d'une décrue du chômage de très longue durée (chômeurs inscrits depuis plus de trois ans) de 0,8%. Le nombre de chômeurs inscrits dans les catégories 1 à 6 (dans cette dernière catégorie sont regroupés les chômeurs ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois) progresse de 0,2% en mars. Ils sont désormais 2.635.600. Ces résultats sont plus mauvais que ceux du mois dernier et dénotent une légère dégradation du marché du travail français. Une dégradation qui se traduit dans le taux de chômage qui, au sens du Bureau International du travail (BIT), progresse de 0,1 point après deux mois de stabilité, et s'établit désormais à 9,1%. Sur un an, le taux de chômage a progressé de 0,4 point. Les économistes attendaient plutôt une stabilisation du taux de chômage à 9%.Cette dégradation semble évidemment une conséquence de la croissance "molle" en Europe. Sans véritable moteur apparent du côté de la demande, les entrepreneurs hésitent à s'engager dans un processus de création d'emplois. Ainsi, les inscriptions suite à une fin de mission d'intérim ou à une fin de CDD progressent en mars (de respectivement 4,7% et 1,5%), prouvant la prudence des employeurs. Certes, à moyen terme, le chômage montre une certaine stabilisation, mais seule une reprise véritablement franche sera capable de faire repartir le chômage à la baisse.
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