Nouveau plan de rigueur budgétaire pour Qwest

La vente le mois dernier de ses activités d'annuaires pour 7,05 milliards de dollars à des fonds d'investissements et les négociations avec ses banques (lire ci-contre) n'ont pas relâché la pression sur les finances de Qwest, dont la dette culminait en début d'année à 26,5 milliards. L'opérateur américain est une nouvelle fois contraint de revoir à la baisse ses projets d'investissements, de renoncer à des projets de développement et d'envisager la cessation d'activités non rentables.Au cours d'une réunion d'analystes, le président du groupe, Richard Notebaert, a expliqué que les investissements ne représenteraient cette année que 15 à 20% du chiffre d'affaires, contre 43% l'an dernier et 47% en 2000. La semaine dernière, Qwest a renoncé - temporairement, assure-t-il - à se porter candidat pour la fourniture de services de téléphonie longue distance et de transmission de données dans neuf Etats américains, qui seraient venus s'ajouter aux quatorze qu'il dessert déjà. Au-delà, Richard Notebaert a reconnu qu'il étudiait la possibilité de vendre ses activités de téléphonie mobile, ainsi que la cession ou la fermeture pure et simple d'hébergement Internet. En revanche, il n'a pour l'instant aucunement l'intention de se séparer de ses activités fixes. "Si de vieux amis venaient m'offrir 10.000 dollars par lignes, [je vendrais] certainement. Mais nous n'avons aucune discussion en cours sur la vente des lignes", a expliqué Richard Notebaert. Les cessions pourraient cependant se révéler indispensables dans un proche avenir. Car le scandale financier qui a éclaté fin juillet, après la découverte d'irrégularités comptables portant sur plus d'un milliard de chiffre d'affaires, a accru les difficultés financières de l'opérateur. Certes, il a renégocié au début du mois une facilité de crédit de 3,4 milliards de dollars. Mais ses démêlés comptables l'empêchent de faire de nouveau appel au marché et il ne peut pour l'instant que chercher à renégocier les conditions des emprunts bancaires et obligataires déjà souscrits. Richard Notebaert, nommé en juin en pleine tourmente financière après le limogeage de Joseph Nacchio, a par ailleurs précisé que Qwest est actuellement à un "stade critique" de ses discussions avec les autorités fédérales qui enquêtent sur ses comptes.
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