KPN veut rassurer sur le coût de ses réseaux UMTS

Même s'ils tournent au ralenti, les projets UMTS donnent encore lieu à des dérapages. Dernière victime en date du phénomène : KPN. L'opérateur néerlandais a dû rectifier ce matin les déclarations attribuées par le quotidien allemand Die Welt à son PDG Ad Scheepbouwer. Alors que, selon le journal, le patron du groupe annonçait son intention d'investir 4 milliards d'euros dans le réseau UMTS de sa filiale allemande E-Plus, KPN a précisé dans un bref communiqué que ses projets d'investissements portent sur 1,4 milliard d'euros d'ici 2005 pour ses trois marchés - Allemagne, Pays-Bas et Belgique - dont 80% pour l'Allemagne. Cette somme devrait suffire à respecter les engagements pris lors de l'achat des licences de troisième génération, à savoir la couverture de 25% de la population fin 2003 et de 50% fin 2005.Le sujet reste donc sensible, on le voit, même pour un groupe dont le redressement financier est en bonne voie (lire ci-contre) et qui se targue du bon démarrage de ses services i-mode aux Pays-Bas et en Allemagne. Dans l'entretien à Die Welt, Ad Scheepbouwer, qui prévoit le lancement des premiers services UMTS mi-2003 sur le marché allemand, confirme par ailleurs l'intérêt prêté à son groupe pour l'embryon de réseau 3G de MobilCom, la filiale à 28,5% de France Télécom en pleine restructuration. "Nous étudions actuellement toutes les options", explique-t-il, après avoir expliqué que "nous nous intéressons par principe à tous les réseaux mis en vente"."MobilCom est l'un de nos bons clients", assure également le PDG de KPN. Un client dont la faillite a quand même contraint le groupe néerlandais à abandonner pour 600 millions d'euros de créances générées par les contrats d'itinérance (roaming). Selon les informations parues ces derniers jours, la reprise des installations UMTS de MobilCom pourrait en revanche lui coûter quelques dizaines de millions d'euros.Enfin, Ad Scheepbouwer dément l'existence de tout projet de fusion entre E-Plus et son concurrent en Allemagne O2, filiale du britannique mmO2. Les rumeurs de marché évoquent régulièrement un rapprochement entre E-Plus et O2, les deux "petits" opérateurs allemands avec respectivement 12 et 11% du marché, distancés par Vodafone D2 et T-Mobile. Les corrections apportées par KPN aux propos de son PDG publiés par Die Welt ont visiblement rassuré les investisseurs : en recul de 2% en début de séance à Amsterdam, l'action a passé la majeure partie de la séance dans le vert, pour rechuter en fin de séance et terminer sur sur une baisse de 0,16%, à 6,37 euros.
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