Cap Gemini envisage de nouvelles suppressions d'emplois

Droit dans ses bottes, Cap Gemini Ernst & Young n'entend pas dévier de la voie tracée il y a deux semaines : la première SSII européenne maintient sa prévision pour l'ensemble du second semestre. Elle vise toujours un recul limité à 7% de ses ventes par rapport aux six premiers mois de l'année, à taux de change et périmètre comparables. Ce qui suppose un net rebond entre le troisième et le quatrième, d'environ 13%.Et ce alors même que le recul de l'activité a été très net au troisième trimestre. A 1,627 milliards d'euros, le chiffre d'affaires accuse une chute de 14,2% par rapport à la même période de 2001 et de 13% par rapport au deuxième trimestre. Une baisse supérieure aux 9% séquentiels anticipés par Merrill Lynch, pourtant pessimiste sur la valeur.Mais la priorité de Cap Gemini, et donc le critère sur lequel sera jugé sa fiabilité, est ailleurs : dans le redressement de sa marge d'exploitation, qu'il espère porter à 2,5% sur les six derniers mois de l'année et à 5% l'an prochain, a expliqué le directeur général du groupe, Paul Hermelin, lors d'une conférence téléphonique hier soir. Des objectifs qui passent, explique-t-il, par "l'accélération du programme de réduction des coûts", faute de reprise du marché et en raison de la guerre des prix en cours en Europe.Outre la baisse du recours à la sous-traitance, Paul Hermelin a clairement indiqué que le groupe pourrait aller "au-delà" des 3.000 suppressions de postes indirects annoncées en juin, et qui viennent s'ajouter aux 3.500 suppressions de postes directes (dont les prestations sont directement facturées aux clients). Le solde définitif des postes indirects sera fixé dans quelques semaines. Quant aux postes directs touchés, 90% d'entre eux ont déjà été supprimés. Cap Gemini devrait ainsi compter 53.000 salariés en fin d'année, contre 57.500 en janvier.Ces nouvelles mesures visent sans doute à rassurer les investisseurs qui s'inquiétaient du manque d'efficacité du plan de réduction des coûts. Merrill Lynch notait ainsi hier qu'au premier semestre les coûts salariaux du groupe ont poursuivi leur hausse, à 2,351 milliards d'euros, en dépit du départ de 2.263 salariés. Cap Gemini a cependant apporté un élément rassurant en soulignant l'amélioration du taux d'utilisation d'activité de ses consultants, passé à 73% fin septembre, contre moins de 70 % au premier semestre. En Bourse, l'action Cap Gemini gagne 5,35% en fin de journée, à 24,83 euros, confirmant le net rebond de la veille (+11,18%). Depuis le plus bas annuel du 7 octobre (12,96 euros en clôture), le titre a pratiquement doublé. Il reste néanmoins en recul de 69% depuis le début de l'année.
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