Fujitsu et Siemens resserrent leurs liens

Le marché du PC se dirige-t-il vers une nouvelle étape dans la concentration marquée l'an dernier par la fusion entre Hewlett-Packard et Compaq ? Il est trop tôt pour le dire, mais l'initiative annoncée aujourd'hui par Fujitsu pourrait en constituer le prémice. Le groupe japonais a en effet confirmé qu'il s'apprête à lancer une gamme d'ordinateurs de bureau développée en commun avec Fujitsu-Siemens, la joint-venture créée il y a trois ans avec le géant allemand et devenue depuis n°1 du PC en Europe. Cette nouvelle gamme sera présentée séparément par les deux entités et sera commercialisée sous les deux marques distinctes, Fujitsu-Siemens en Europe, Fujitsu dans le reste du monde. Si l'assemblage et le marketing restent séparés, le design et le développement ont été réalisés en commun, et les produits intégreront des éléments standardisés. "Nous fabriquons les ordinateurs de bureau séparément mais nous aimerions bien sûr lancer, à l'avenir, des machines sous une marque commune", a expliqué à Reuters un porte-parole de Fujitsu. Après avoir unifié leurs gammes d'ordinateurs portables et de serveurs, Fujitsu et Fujitsu-Siemens semblent donc disposés à étendre à l'Amérique et à l'Asie leur coopération fructueuse dans les PC de bureau. Ensemble, les deux marques affichent une production globale de six millions de machines, générant un chiffre d'affaires de plus de 1.000 milliards de yens (8,2 milliards d'euros). Une marque commune se classerait ainsi au quatrième rang mondial derrière HP-Compaq, Dell et IBM. Selon le quotidien japonais Nihon Keizai Shimbun, les deux groupes fusionneront leurs activités dans les PC et les serveurs dès cette année. Mais "il n'y a pas de projet de ce type pour le moment", a assuré à l'AFP un porte-parole du groupe japonais.Un rapprochement permettrait pourtant aux deux groupes de réduire leurs coûts d'approvisionnement en jouant sur l'effet de masse, et de rationaliser le développement de leurs produits, de toute façon voués à une standardisation croissante. Une démarche indispensable dans un marché du PC qui peine à retrouver le chemin de la croissance. Le mois dernier, le président du directoire du groupe germano-japonais, Adrian von Hammerstein, reconnaissait lui-même que Fujitsu-Siemens n'atteindrait pas sa prévision d'une croissance de 5% du chiffre d'affaires au cours de l'exercice 2002-2003, qui s'achèvera le 31 mars. Et ce malgré les excellentes performances de la marque sur certains de ses marchés, notamment en France, où ses ventes ont bondi de 37% au deuxième trimestre.
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