Bénéfices en baisse pour BNP Paribas

BNP Paribas avait prévenu les marchés au cours du mois de juillet que ses résultats ne seraient pas aussi bons que prévu. Elle a confirmé la tendance jeudi en publiant des résultats trimestriels affectés par "une crise profonde des marchés tant d'actions que de dette d'entreprise", comme elle le précise dans le communiqué.Pour les mois à venir, BNP Paribas n'a pas masqué ses inquiétudes. "Comme je le craignais, le premier semestre a été marqué par un contexte économique et de marché défavorable. Les évolutions brutales et erratiques des bourses en juillet ne permettent pas d'anticiper un changement de ce contexte pour les mois à venir", a commenté Michel Pébereau, le PDG de la banque, dans un communiqué. Aussi, au deuxième trimestre, le bénéfice net consolidé part du groupe est en repli de 13% à 1,007 milliard d'euros. Le résultat brut d'exploitation (RBE) a reculé de 16,1% à périmètre et taux de change constant, à 1,421 milliard d'euros. Avant la mise en garde de la banque il y a quelques jours, le consensus tablait encore sur un RBE de 1,63 milliard d'euros. Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, a baissé de 6,2% à 4,129 milliards d'euros (à périmètre et taux de change constant). Dans un communiqué, la banque souligne l'aggravation sensiblement forte au deuxième trimestre de la conjoncture boursière, notamment en raison des "incertitudes sur la qualité des comptes de l'entreprise".C'est pourquoi l'ensemble des activités liées aux marchés ont particulièrement souffert. Les revenus du pôle "banque privée gestion d'actifs (BPGA)" ont reculé de 7% à 562 million d'euros tandis que le RBE a chuté de 26,8%. Le pôle "banque de financement et d'investissement (BFI)" est encore plus affecté. Son PNB s'élève à 1,109 milliard d'euros (-24,2%) pour un RBE en repli de 35,1% à 365 millions d'euros.Mais en ce qui concerne l'exposition de la banque à la dévalorisation des grandes sociétés françases dans lesquelles la banque à une participation ou un intérêt, Michel Pébereau, a indiqué, qu'il "n'envisageait pas, ni de près ni de loin, de provisionner sur les groupes français Alcatel, France Télécom et Vivendi Universal. Ce ne sont pas des dossiers douteux". Face à ces résultats dégradés en matière financière et d'investissement, la banque française parvient à résister grâce à son activité de banque de détail qui représente environ 60% de ses revenus. Le PNB sur ce segment a d'ailleurs progressé de 11,9% à 2,42 milliards d'euros, pour un RBE en hausse de 15,4%. Ces résultats incluent l'intégration de la United California Bank. La banque de détail française, principale source de revenu de ce pôle, a vu son produit net bancaire augmenter de 2,9%.Le titre a entamé un rebond de 9% en cinq séances suite à la dégringolade qui a suivit le profit-warning. La valeur a démarré la séance de jeudi en baisse de 0,49% avant de se reprendre. En clôture, elle perd 2,39% à 45,76 euros.
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