Seulement deux petites semaines de délai supplémentaire: c'est ce qu'ont accordé les banques créditrices à MobilCom, qui doit rembourser un prêt de 4,7 milliards d'euros. La semaine dernière, des sources proches du dossier évoquaient un délai d'un mois. A l'origine, l'opérateur qui frôle la faillite après le lâchage de France Télécom le 12 septembre dernier, devait s'acquitter de ce crédit fin juillet. Devant les difficultés de la société, les banques lui ont par la suite donné une deuxième échéance à fin septembre. La date limite est désormais reportée au 14 octobre prochain.Parallèlement, alors que sa restructuration est engagée, MobilCom, en plein casse-tête financier, suscite les convoitises. Après Talkline, ce serait au tour d'Hutchinson Whampoa d'être intéressé par une éventuelle reprise, bien que le groupe hongkongais ait démenti l'information dans l'après-midi. L'information vient directement de Thorsten Grenz, le patron de la société, qui l'a confirmé dans une interview donnée au Financial Times Deutschland. "Il est sûr que Hutchinson Whampoa fait partie de ceux qui observent notre situation", a affirmé le président du directoire. Les deux groupes seraient même déjà en contact, selon des sources proches de l'opérateur allemand citées par le quotidien. L'avenir de MobilCom est loin d'être tranché. "Nous ne pourrons discuter avec un partenaire que lorsque nous aurons réussi notre plan d'assainissement et que le problème des dettes aura été clarifié", a également déclaré Thorsten Grenz.A part Hutchinson Whampoa, Talkline, une filiale du Danois TDK, a confirmé au Welt am Somtag que sa société désirait reprendre les 4,7 millions d'abonnés de MobilCom. Une offre qui a été immédiatement rejetée par l'opérateur. En effet, la proposition de Talkline portait uniquement sur le portefeuille de clients et non sur l'ensemble de la société. A ce jour, l'opérateur de services mobiles Talkline compte 1,6 million d'abonnés, tandis que la base de clientèle de MobilCom totalise 2 millions de personnes à ses services de téléphonie fixe sur l'ensemble du portefeuille.En fin de semaine dernière, le groupe a annoncé engager un plan d'assainissement drastique. MobilCom va supprimer 1.850 postes équivalent temps plein. Cela correspond à 2.100 emplois au total, c'est-à-dire 44% des effectifs actuels. En France, selon Les Echos, c'est la moitié des postes qui est amenée à disparaître. Le plan va permettre l'économie de 130 millions d'euros. Le groupe a par ailleurs gelé ses investissements dans la construction du réseau UMTS, un département qui emploie 1.000 personne, mais conserve pour l'instant la licence acquise pour 8 milliards d'euros. Enfin, l'opérateur doit encore régler son problème d'endettement qui pèse environ 6,9 milliards d'euros dans les comptes et qui coûte 30 millions d'euros d'intérêts par mois.Sur le Neuer Markt, le titre MobilCom gagne 0,46% en fin de journée à 2,18 euros après avoir touché un nouveau plus bas annuel.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:22

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