Yves Sassi : Quelle est l'activité d'un centre Physiomins ?Edouard Falguières : Les centres Physiomins sont des centres de beauté / bien-être, spécialisés dans l'amincissement. En général, nos clientes viennent pour un problème de poids et associent à l'amincissement des soins d'esthétique ainsi que des conseils en alimentation. Nos clientes sont très sensibles à l'écoute des personnes qui s'occupent d'elles et attendent non seulement des conseils sur les méthodes pour perdre du poids, mais aussi des conseils de beauté. C'est pour cela que nous avons développé des produits de beauté pour la peau du visage, du corps, ainsi que des compléments nutritionnels.Concernant l'amincissement, nous adaptons chaque cas en mettant en place tout d'abord une première phase destinée à la perte de poids, puis une phase de transition et enfin de stabilisation. Les clients paient un abonnement forfaitaire correspondant au protocole qui a été choisi.Il existe plusieurs enseignes qui se développement dans votre secteur d'activité. Comment analysez vous le marché ?C'est vrai, il existe plusieurs enseignes qui proposent des concepts liés à l'amincissement. Cependant, on ne s'improvise pas, d'une part technicien dans ce domaine, puis ensuite franchiseur. Ce sont des métiers à part entière et il ne suffit pas de penser que le marché est porteur pour réussir. Physiomins dispose tout d'abord d'une longue expérience et d'un réel savoir faire dans son domaine. D'autre part, nous avons mis en place des structures pour aider les franchisés dans l'exploitation de leur activité. Notamment une Académie Physiomins, permettant d'assurer la formation de chacun. Cette Académie a été mise au point avec un cabinet extérieur, ce qui permet d'aborder l'ensemble des domaines : de la direction d'entreprise au soins.Enfin, notre concept est proposé clef en main. Nous apportons l'ensemble de l'équipement du point de vente avec table de soin, appareils de soin exclusifs Physiomins. Pour être vraiment complet, j'ajoute que nos franchisés peuvent choisir de se spécialiser uniquement dans l'amincissement. Ceux qui le souhaitent proposent des prestations complètes en beauté, bronzage compris. 30 % de nos partenaires ont choisi l'ensemble.Quant au marché, je pense qu'il y a de la place pour toute entreprise sérieuse. Une étude de la Secodip estimait qu'en 2000, 1 français sur 4 avait essayé de perdre du poids. D'autre part, on sait bien qu'aujourd'hui l'accroissement du nombre de personne souffrant de surpoids est préoccupant. La mise en place d'un réseau répondant d'une façon sérieuse à ce problème, en offrant sur tout le territoire des méthodes éprouvées, répond à un réel besoin.Quel est le profil de vos franchisés ?Tout d'abord, ce sont des femmes à 80 %, qui ont le sens du commerce, du goût pour l'esthétique, et bien entendu qui ont un réel sens du service et de l'écoute. Ce sont des qualités indispensables pour réussir. Mais ce n'est pas tout. Tenir un centre représente un investissement personnel important. La réussite d'un centre dépend en tout premier lieu du franchisé exploitant. C'est lui (elle) qui est dans son point de vente, qui reçoit le client, le conseille, lui apporte une réelle réponse à son besoin. Et là, le franchiseur quel qu'il soit ne peut rien. La formation, le savoir-faire ne suffisent pas si le franchisé n'a pas lui même la volonté de réussir, en s'investissant personnellement. Mais ceci est vrai pour pratiquement tous les métiers du commerce de proximité.J'ajoute que nos franchisés ne sont pas des investisseurs. Et ce n'est pas non plus ce que nous recherchons. La meilleure de nos unités réalise environ 412.000 Euros. Ce n'est pas ce qu'attend un investisseur. D'autant que le franchisé qui est dans son point de vente réussit toujours mieux que celui qui le confie à un gérant. D'ailleurs, souvent nos franchisés réalisent des chiffres meilleurs que ceux de nos succursales. Mais, nous devons être vigilant avant la signature du contrat. Il est important de ne pas embarquer quelqu'un qui n'a pas les qualités requises pour ce métier. Précisons que c'est aussi un métier de commercial. Le produit vaut environ 1.000 Euros. Il faut donc réaliser une vente, en appliquant des méthodes. Enfin, il faut compter un investissement moyen, pour 5 cabines de l'ordre de 50.000 Euros, hors travaux et pas de porte.Quels sont vos objectifs de développement ?Ambitieux. Nous estimons qu'il y a un potentiel de 250 centres en France. D'autre part, nous sommes présent dans 7 pays avec une vingtaine de centres : Belgique, Suisse, Luxembourg, Espagne, Hongrie... Nous ouvrons en septembre au Portugal, puis en Russie à Saint Petersbourg. Au Maroc, nous avons implanté un Master franchisé. Pour l'instant, notre développement à l'export s'est fait plus en fonction des opportunités, mais nous mettons en place des projets, pays par pays, notamment en Espagne où nous sommes en négociation pour la signature d'une master franchise. On estime que le potentiel y est identique à celui de la France. Cette année, nous réaliserons 20 ouvertures à l'export.En France, nous avons un programme d'ouvertures important dans les semaines qui viennent. Deux centres ouvrent à Paris, puis Chilly Mazarin, Nice, Dijon. Cela représente également une vingtaine d'ouvertures pour 2002.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:20

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