Un entretien avec Pierre Salabert, directeur général de Kid Cool

Le Groupe Zannier a repris l'enseigne il y a deux ans. Peut-on faire un état des lieux à la veille de 2003 ?Lorsque que Kid Cool a déposé le bilan, 25 affiliés de l'enseigne se sont rapprochés de Roger Zannier pour lui demander de la reprendre. Pour que l'opération soit réalisable, nous avons décidé d'intégrer sous cette marque 11 succursales que nous avions et qui appartenaient à une autre enseigne : Tournevis. De cette façon, avec 36 magasins, nous pouvions envisager de mettre en place une logistique d'achat et de livraison permettant de fabriquer des lignes de produits à des prix concurrentiels.Kid Cool se situe dans le créneau de prêt-à-porter garçon de 2 à 12 ans, avec un coeur de cible situé entre le 6 / 10 ans. Mais les résultats que nous obtenons en layette sont également suffisamment importants pour que nous développions ce créneau. La collection fille, moins large, est aussi très bien accueillie.Notre image est renforcée par les broderies bien connues de nos clients : l'ours et le drapeau américain.Relancer l'enseigne n'a pas été une mince affaire. Il fallait créer des collections, lancer des fabrications pour aider les affiliés du réseau qui avaient perdu leur franchiseur et dont les points de vente n'étaient plus approvisionnés. Le groupe a fait des miracles. On a créé un comité avec les affiliés pour reprendre l'ensemble du concept, identifier leurs besoins et les urgences. Nous avons passé un an de folie à tout reconstruire. Aujourd'hui, avec le recul, je me rends compte de tout le travail accompli et je remercie le groupe de nous avoir tant soutenu. Maintenant, tout est en ordre, nous avons une logistique, une équipe de création et nous bénéficions naturellement des équipes et des moyens du groupe. C'est ce qui explique que nous relançons le développement de l'enseigne.Quels sont vos objectifs ?Malgré la puissance du groupe Zannier, nous restons sages. L'objectif est de développer l'enseigne sous forme de contrats de commission affiliation. L'ouverture de succursale n'étant pas un objectif, sauf cas particulier ou opportunité.A terme, je pense que nous avons en France un potentiel de 200 points de vente, mais pour 2003 nous prévoyons une quinzaine d'ouvertures en affiliation. Afin de dynamiser ce développement, nous avons remis à plat le concept des magasins. Lors de la reprise, nous ne pouvions pas, vis-à-vis des franchisés, imposer une refonte du concept. Ils avaient déjà fort à faire avec la relance de leur point de vente. Nous avons donc attendu tout soit bien au point pour remettre les choses à plat. La semaine prochaine, nous aurons le cahier des charges définitif de l'architecture et du décor des points de vente. La première boutique à en bénéficier sera la succursale de Bruges en Belgique. Ensuite, les nouvelles ouvertures se feront naturellement sous cette nouvelle image. Les affiliés feront le changement au fur et à mesure du renouvellement de leur contrat.Quels sont vos projets à l'international ?Pour l'instant, le développement international n'est pas une priorité. Je trouve inutile d'aller ouvrir à New York ou Tokyo lorsque l'on n'est pas encore suffisamment fort dans son propre pays. En revanche, si vous voulez parler de l'Europe, je ne fais pas de différence avec la France. Nous sommes européens, et nous développons nos activités sur tout le territoire. Avec comme priorité la France, mais d'ici 2 ans, nous serons présents en Espagne, Portugal, Italie...Quels sont les candidats que vous recherchez ? Bien entendu, nous sommes à l'écoute des propositions des commerçants spécialistes qui souhaitent nous rejoindre et bénéficier de l'apport d'un grand groupe, d'une logistique puissante, d'une image et de collections qui font leurs preuves. Ce sont souvent des candidats qui sont de bons professionnels et qui disposent d'emplacements conformes à nos souhaits. C'est-à-dire dans des villes de plus de 35.000 habitants, pas forcément en zone 1 ou 1bis, mais à proximité d'autres magasins d'enfants... par exemple.Mais nous accueillions bien volontiers les créateurs. Ils sont une force de proposition. Un réseau qui a la chance d'avoir des créateurs et des commerçants "professionnels", et qui sait les écouter, bénéficie d'atouts très puissants.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.