Dell a trop bien habitué les analystes, en publiant à un rythme quasi militaire des estimations systématiquement supérieures à leurs attentes. Il n'est donc pas étonnant que ces derniers aient été déçu jeudi soir lorsque le premier constructeur informatique mondial, qui dévoilait ses résultats trimestriels, n'a pas de nouveau annoncé de folles estimations pour la fin de l'année. "Tandis que nous avions perçu des signes particulièrement encourageants pour le troisième trimestre, il est encore trop tôt pour prédire un rebond des investissements dans la high tech [pour la fin de l'année, ndlr]", a justifié le directeur financier du groupe, Jim Schneider, devant les analystes.Pour la fin de l'année, Dell, de nouveau à la première place du marché après avoir cédé le pas un bref moment au nouveau groupe HP Compaq, attend un bénéfice de 24 cents par titre, soit 35% de plus que l'an dernier, pour des ventes en hausse de 20% à 9,7 milliards de dollars. Ces prévisions, qui sont exactement en ligne avec celles du consensus First Call, ont provoqué une baisse du cours de l'action lors des échanges électroniques sur Instinet. Vendredi, deux heures après l'ouverture, le titre perdait 5,04% à 29,38 dollars. Le directeur financier n'a toutefois pas exclu de satisfaire les investisseurs. Car, même si la demande ne repartait pas à un rythme supérieur, le bénéfice du groupe pourrait atteindre 24 cents par action, si l'entreprise parvenait à réduire ses coûts plus rapidement. Les livraisons devraient augmenter de 10% par rapport au troisième trimestre, et de 23% sur un an. En attendant, les résultats du troisième trimestre sont en ligne avec les prévisions que Dell avait relevées début octobre, réconfortant au passage une industrie déprimée (lire ci-contre). Le bénéfice net est ressorti à 561 millions de dollars, en hausse de 31% sur un an. Le bénéfice par action, à 21 cents, est parfaitement conforme aux attentes.Le chiffre d'affaires a augmenté de 22,5% à 9,1 milliards de dollars. Comme il l'avait lui même précisé, Dell a particulièrement profité des ventes de serveurs et de produits de stockage, deux produits plus rentables que les PC. En volume, les serveurs ont fait un bond de 24%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:28

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