Aventis confirme ses prévisions mais recule en Bourse

Aventis n'a pas réservé de mauvaise surprise en publiant ses résultats du troisième trimestre et en faisant un bilan de ses perspectives. Les activités stratégiques, c'est-à-dire la pharmacie, sont meilleures qu'attendu par les analystes. Le bénéfice net part du groupe issu de cette branche ressort au troisième trimestre à 560 millions d'euros, en hausse de 21%, alors que le consensus tablait sur un un résultat de 543 millions. Le bénéfice net par action s'établit à 0,71 euro, un chiffre supérieur au 0,68 euro par titre attendu par les marchés. En revanche, le chiffre d'affaires de la pharmacie est moins bon qu'espéré. Il est en hausse de 2,4% par rapport à l'an dernier à 4,23 milliards d'euros, tandis que le consensus des analystes prévoyait au moins 4,4 milliards. A structure comparable, la croissance des ventes a été de 10,8%.Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe pharmaceutique a enregistré un bénéfice net part du groupe de 1,49 milliard d'euros, en progression de 30% sur un an. Le bénéfice net par action ressort à 1,89 euro, contre 1,47 euro l'an passé (+28,5%). L'Ebitda est en hausse de 20% à 3,29 milliards d'euros. Enfin, le chiffre d'affaires a augmenté de 7,3% à 13,03 milliards d'euros (+11,5% à structure comparable).Fort de ses résultats, Aventis a maintenu ses prévisions annuelles pour ses activités stratégiques. Il table toujours sur une croissance du bénéfice net par action comprise entre 25 et 30% et sur une hausse de 11 à 12% du chiffre d'affaires à structure comparable.Malgré ce discours, l'action se replie de 6,58% à 56,80 euros en clôture. Certes, les professionnels apprécient la qualité globale des chiffres délivrés mais ils se montrent un peu plus critiques en ce qui concerne deux produits du groupe.En premier lieu, les ventes du Lovenox (produit contre les thromboses) n'ont pas été à la hauteur des prévisions. Elles ont progressé de 10,1% à 356 millions d'euros au global et de 5,6% à 227 millions d'euros aux Etats-Unis. Aventis évoque une "modification dans les programmes d'approvisionnement" outre-Atlantique ayant entraîné un "glissement des niveaux de stocks". Mais, selon Reuters, Fortis Securities n'hésite pas à parler de "déception", tandis que, pour Aurel-Leven, l'objectif d'une croissance de 20% des ventes de ce produit sur l'exercice "est désormais impossible à atteindre" après deux trimestres déjà décevants.Enfin, l'arrêt des études sur le Dexlipotam a également été mal perçu. "Aucun effet antidiabétique n'a pu être démontré" pour ce produit "qui n'est pas stratégique", se défend Aventis. Mais "même si le produit n'est pas très important, cette décision s'inscrit dans une série d'interruptions depuis le début de l'année et c'est cela qui est génant", conclut-on chez Fortis Securities.
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