Ericsson enregistre la première perte annuelle de son histoire

Conséquence de quatre trimestres consécutifs dans le rouge, Ericsson a annoncé ce matin la première perte annuelle de son histoire. Toutefois, le groupe suédois prévoit un retour aux bénéfices cette année en dépit de la faiblesse du marché.Le premier fabricant mondial de réseaux de téléphonie mobile et le numéro trois des combinés portables a accusé au quatrième trimestre 2001 une perte avant impôts de 5,1 milliards de couronnes suédoises (552 millions d'euros), inférieure à celle de 5,8 milliards du trimestre précédent, mais supérieure aux attentes du marché qui tablait sur 4,4 milliards en moyenne. En baisse de 15% sur un an, le chiffre d'affaires du trimestre a totalisé 58,5 milliards de couronnes suédoises (6,33 milliards d'euros).Ces résultats tranchent nettement avec les chiffres avancés hier par le finlandais Nokia, le seul membre bénéficiaire du trio de tête des équipementiers télécoms (qu'il forme avec Ericsson et Motorola). Ce dernier est en effet parvenu à engranger un bénéfice net de 1,15 milliard d'euros, certes en recul de 4,7%, pour un chiffre d'affaires de 8,8 milliards d'euros (lire article ci-contre). Les perspectives des deux concurrents pour 2002 reflètent le même constat. Si Nokia anticipe une progression de ses revenus de l'ordre de 15%, Ericsson devrait à nouveau voir ses ventes reculer cette année et prévoit une baisse de son chiffre d'affaires comprise entre 5 et 10%. Toutefois, tous deux disent s'attendre à un mauvais premier trimestre, la situation devant s'améliorer progressivement au cours de l'année. Kurt Hellström, le PDG du groupe, interrogé par la chaîne de télévision CNBC, prévoit ainsi que, dans les équipements de réseaux, "nous vivrons un premier et un deuxième trimestre difficiles et nous nous reprendrons durant la seconde moitié de cette année".Malgré la faiblesse de ses ventes, l'équipementier suédois maintient l'objectif de retour à la rentabilité dès cette année : il compte porter sa marge opérationnelle au-delà de 5% en fin d'année, contre une marge négative de 8% en 2001. Une performance qu'il compte accomplir grâce à l'ambitieux programme de restructuration mis en place l'an dernier. Ce programme a d'ores et déjà permis à Ericsson de réduire ses coûts de 20% au quatrième trimestre 2001. Les suppressions de postes prévues dans le cadre de ce plan de restructuration se sont élevées à 4.700 au dernier trimestre 2001, portant le nombre total de salariés ayant perdu leur emploi à 10.600. La publication de ces chiffres a également été l'occasion pour Ericsson de dévoiler les premiers résultats de son partenariat avec Sony dans les combinés mobiles. Entre octobre et décembre, la joint-venture, baptisée SEMEC, a vendu 6,8 millions de combinés, générant un chiffre d'affaires de 9,7 milliards de couronnes suédoises (1,05 milliards d'euros). SEMEC est déficitaire sur le trimestre, avec une perte de 1,4 milliard de couronnes suédoises (150 millions d'euros). Mais la nouvelle société devrait bénéficier cette année du redressement du marché des téléphones portables alors qu'Ericsson prévoit une progression de 10%, à environ 430 millions d'unités, des ventes de combinés en 2002. Une prévision similaire à celle de Nokia, qui table sur des ventes annuelles comprises entre 420 et 440 millions d'unités.A la Bourse de Stockholm, les mauvais résultats publiés par Ericsson ont été sanctionnés vendredi par un recul du titre de 4,02% à 47,70 couronnes suédoises à la clôture. A Paris, le titre a perdu 4,30% à 5,12 euros. latribune.f
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