Schneider provisionne 1,4 milliard d'euros pour Legrand

C'est l'"effet Legrand": Schneider Electric a enregistré en 2001 une perte nette part du groupe après amortissement des survaleurs de 986 millions d'euros, contre un bénéfice net de 625 millions d'euros au cours de l'exercice précédent. Une chute du résultat qui tient pour l'essentiel à la provision de 1,4 milliard d'euros passée dans les comptes de 2001 sur les titres Legrand acquis dans le cadre de la fusion.Le groupe d'appareillage électrique estime désormais que Legrand, dont il a fait l'acquisition l'année dernière pour 5,4 milliards d'euros, en vaut aujourd'hui 4 milliards au minimum. Suite au refus de la Commission européenne d'autoriser le rapprochement entre les deux groupes français, Legrand est aujourd'hui à vendre. Mais même si de nombreux prétendants sont sur les rangs, permettant d'espérer une cession dans de bonnes conditions, la valeur de l'entreprise a chuté, comme pour toutes les sociétés cotées en Bourse. Schneider a donc passé une provision exceptionnelle de 1,4 milliard d'euros pour couvrir la moins-value attendue (lire ci-contre).Abstraction faite de cette provision, Schneider Electric a enregistré en 2001 un bénéfice net part du groupe avant amortissement des survaleurs de 583 millions d'euros, contre 768 millions d'euros en 2000, précise un communiqué du groupe. Le bénéfice d'exploitation a reculé l'année dernière de 14% à 1,116 milliard d'euros. Rapporté au chiffre d'affaires, il ressort à 11,4% contre 13,4% en 2000. La dégradation de la rentabilité de Schneider est essentiellement due aux difficultés rencontrées sur le marché nord-américain, où le groupe a vu ses ventes reculer de plus de 10% à périmètre et taux de change constants l'an dernier.Déjà connu, le chiffre d'affaires réalisé l'an passé se monte à 9,83 milliards d'euros, soit une croissance de 1,4% sur l'année 2000. A périmètre et taux de change constants toutefois, ce chiffre traduit une légère décroissance d'une année sur l'autre (-0,4%).Ces derniers mois, Schneider Electric s'est employé à adapter ses moyens de production à la détérioration de ses principaux marchés, notamment aux Etats-Unis où l'entreprise a fermé 5 sites de production et 4 usines. A ces mesures s'est ajouté le licenciement de 6.000 personnes l'an dernier, soit une réduction de 7,5% de l'effectif total du groupe. Par ailleurs, la réduction des coûts de structure s'est poursuivie l'an dernier, rapporte Schneider, "portant à 373 millions d'euros l'économie réalisée sur trois ans, dépassant ainsi largement l'objectif de 305 millions d'euros inscrit dans le programme Schneider 2000+", précise-t-il.Considérant que l'année 2002 devrait se traduire par une stabilité de son activité dans des marchés "en légère décroissance", Schneider Electric entend bien poursuivre ses efforts de restructuration cette année, notamment en Europe et aux Etats-Unis, et vise une légère progression de son résultat opérationnel.Par ailleurs, le spécialiste de l'équipement électrique basse tension a mis en place un nouveau programme d'entreprise, baptisé New Electric World 2004, dans le cadre duquel il s'est fixé de nouveaux objectifs. Schneider Electric compte ainsi enregistrer une progression annuelle de sa croissance interne de 2 points supérieure à celle de ses marchés et atteindre une marge d'exploitation de 14% en 2004.Mercredi pour sa troisième séance consécutive de hausse, l'action Schneider s'adjuge 0,36% à 56,40 euros à la clôture. Depuis le début de l'année, la valeur a gagné un peu plus de 4%.latribune.f
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