Prague va revoir sa copie pour la privatisation de CEZ

La privatisation de CEZ, première compagnie d'électricité tchèque, repart de zéro. Le gouvernement a en effet annoncé hier l'annulation de l'appel d'offres portant sur la reprise de la première compagnie d'électricité du pays.Le premier ministre, Milos Zeman, a chargé en même temps les ministères des Finances et de l'Industrie de présenter avant le 28 février un nouveau projet de la privatisation de CEZ. Une nouvelle mouture de ce projet de privatisation devrait donc voir le jour à moins que les autorités tchèques optent finalement pour une cession de gré à gré. En effet, le ministre tchèque de l'Industrie, Miroslav Gregr, n'a pas exclu l'éventualité d'une vente directe de CEZ, avant de souligner que le cabinet social-démocrate tchèque ne renoncera pas à la barre minimale des 200 milliards de couronnes, soit environ 6,2 milliards d'euros.La direction d'EDF, qui dans la nuit de mardi à mercredi négociait encore avec Prague pour tenter d'emporter l'accord du gouvernement sur ce dossier, ne se décourage pas. Malgré ce contre-temps, le groupe français assure qu'il restera attentif à la "relance du processus de privatisation sous une nouvelle forme". La presse tchèque dévoile le dessous des discussions entre les postulants à la reprise de CEZ et EDF. Le consortium Enel/Iberdrola aurait offert 136 milliards de couronnes (quelque 4,2 milliards d'euros), tandis que l'offre déposée par EDF s'élèverait à 213 milliards de couronnes (environ 6,6 milliards d'euros) mais comportait nombre d'objections concernant les critères fixés par Prague. Le groupe français refusait ainsi l'obligation du futur partenaire stratégique de CEZ d'acheter pendant 15 ans 27,74 millions de tonnes de lignite par an provenant des mines de Bohême du Nord et Bohême de l'Ouest. Les repreneurs potentiels exigeaient également des garanties concernant la centrale nucléaire de Temelin. Située près de la frontière autrichienne, cette centrale, dont la construction a débuté sous l'ancien régime communiste, avec deux tranches ayant chacune un réacteur de type VVER de conception russe, d'une puissance de 1.000 MW, doit être mise en exploitation commerciale fin 2003 et suscite de nombreuses polémiques. latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.