Le Livre CGT menace la presse de non-parution

L'épreuve de force se poursuit autour de l'arrivée sur le marché français de quotidiens gratuits. Furieux de voir certains de ces titres fabriqués et distribués "hors des règles de la profession", le Syndicat du Livre a maintenu la pression sur le suédois Metro International qui tente depuis hier de lancer son titre Metro à la fois à Paris et à Marseille. Hier, 50.000 exemplaires de Metro avaient été détruits à l'imprimerie de Chateaurenard aux environs de la cité phocéenne. Pour se prémunir contre la répétition d'une telle mésaventure aujourd'hui, le groupe Metro a fait appel à la police. C'est donc sous protection policière que le titre a été fabriqué puis acheminé à Marseille où il a été distribué. C'est ainsi que ce matin, les Marseillais ont pu découvrir deux quotidiens gratuits : Metro et Marseilleplus, édité par Hachette Filipacchi Media (La Provence) et qui avait déjà été distribué sans encombre la veille.La distribution de Metro ne s'est en revanche pas déroulée aussi facilement à Paris. Le groupe, qui a tiré son journal à 200.000 exemplaires fabriqués au Luxembourg, a tenté une nouvelle fois de le distribuer via des colporteurs dans les rues de la capitale. Et pour la deuxième journée consécutive, les ouvriers du Livre ont perturbé cette distribution. "Quelque 400 personnes de chez nous sont intervenues sur tous les points de distribution aux abords des sorties de métro. Les exemplaires ont été dispersés sur la voie publique", affirme un responsable syndical cité par l'AFP. "Par rapport à lundi, il y a eu 10 fois moins d'exemplaires de distribués", a-t-on appris de même source. En revanche, pour un porte-parole de Metro, "ces incidents sont moins graves que ceux de lundi et le quotidien continuait en début de matinée d'être distribué dans la capitale". Le Syndicat du Livre CGT ne compte en tout cas pas en rester là et a agité mardi la menace d'un blocage complet de la presse lundi prochain s'il n'obtenait pas de réunion avec la ministre de la Culture. "On essaie d'obtenir une rencontre avec Mme Catherine Tasca, ministre de la Culture", a indiqué à l'AFP Jean-François Ropert, secrétaire de presse du Comité Inter (CILP-CGT). "On est contraint, sans le vouloir, de se mettre dans une situation où, lundi, il pourrait y avoir non-parution de la presse, non pas pour pénaliser la presse payante, mais pour montrer ce que serait une presse avec uniquement des gratuits et avec l'absence de la presse payante. On veut que les pouvoirs publics suspendent les gratuits, afin que les acteurs se réunissent autour d'une table, pour étudier un cadre conventionnel", a-t-il ajouté. latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.