Accord entre le site pirate Audiogalaxy et l'industrie du disque

La guerre entre les majors mondiales du disque et les clones de Napster est sans fin : le développement exponentiel des nouveaux réseaux d'échange en ligne de fichiers, et notamment de fichiers musicaux, empêche toute lutte réellement efficace contre le piratage organisé. Et pour chaque combat gagné par les "majors" (comme la mort de Napster, victime de leur acharnement juridique), ce sont souvent plusieurs autres fronts qui s'ouvrent. Pourtant, il arrive encore que les industriels marquent des points. Ainsi la très puissante RIAA (Recording Industry Association of America), le syndicat des éditeurs aux Etats-Unis, vient de conclure un compromis avec Audiogalaxy, l'un des sites d'échange les plus populaires actuellement. Et l'accord est, sur le papier du moins, favorable aux éditeurs. Le texte, qui met fin à l'action judiciaire intentée le mois dernier contre le site, prévoit en effet qu'Audiogalaxy mette en place un système de filtrage des fichiers permettant aux artistes, éditeurs et maisons de disques d'autoriser ou non l'usage et l'échange de leurs oeuvres. Il stipule en outre qu'Audiogalaxy paiera aux éditeurs et aux maisons de disques "une somme substantielle", dont le montant n'est pas précisé. "Le message est clair : il n'y a pas de place sur Internet pour les services qui exploitent l'oeuvre des créateurs sans une juste compensation", commente dans un communiqué Edward Murphy, le PDG de l'Association nationale des éditeurs de musique (NMPA), qui s'était associée à la RIAA dans son action contre Audiogalaxy. Quant à Hilary Rosen, la présidente de la RIAA, elle espère que "cela servira de signal pour les autres réseaux qui facilitent la copie illégale". La tâche reste en effet immense pour les éditeurs : même si Audiogalaxy parvient à respecter les termes de l'accord - ce qui reste à prouver, tant les barrières mises en place sur le Web ont été facilement contournées dans le passé - d'autres réseaux sont au moins aussi actifs. KaZaA, l'un des plus populaires, annonce ainsi que son logiciel a été téléchargé à 92 millions d'exemplaires dans le monde depuis sa création et qu'il permet l'échange de plus de 2 millions de fichiers par semaine. Dont, sans doute, un grand nombre de chansons, de films et de logiciels mis à la disposition de tous les utilisateurs au mépris du copyright. Pourtant, KaZaA a récemment été blanchi par la justice néerlandaise dans un dossier ouvert par une plainte des industriels (lire ci-contre). Le combat continue...
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