Le marché français des PC veut encore croire à la reprise

Des PC de bureau à moins de 600 euros, des portables à moins de 1.000 euros : l'offensive de rentrée des constructeurs de PC et des rayons informatiques de la grande distribution pourrait bien amorcer la reprise tant attendue du marché français des ordinateurs personnels. Mais elle ne devrait pas suffire à lui permettre de renouer avec la croissance : le cabinet spécialisé GfK table désormais sur une croissance zéro du parc de PC hexagonal pour l'ensemble de l'année. Soit 4,6 millions de machines vendues et un chiffre d'affaires proche de 7 milliards d'euros, en recul de 5% sur 2001, baisses de prix obligent.GfK, qui rappelle que le premier semestre a été marqué par une baisse généralisée des ventes (-12,8% en volume), affiche ainsi un "relatif optimisme" pour le second semestre : "le renouvellement du parc micro-informatique des entreprises devrait repartir aux troisième et surtout quatrième trimestres", souligne-t-il, et les baisses de prix devraient profiter au marché domestique. Seul segment dont la croissance ne s'est pas démentie, les ordinateurs portables devraient confirmer leur bonne santé, après la hausse de 15% en volume enregistrée sur les six premiers mois de l'année. Ceci n'empêchera pas la stabilisation de la croissance du taux d'équipement des ménages: il ne devrait pas dépasser 35% en fin d'année, soit 2,5 points de plus que l'an dernier, contre quatre points engrangés en 2000 et 3,5 en 1999. Si la réaction des grands constructeurs à la crise a été rapide, avec la fusion HP-Compaq ou la décision de Dell de se diversifier dans les imprimantes et les assistants numériques (lire ci-contre), l'étude de GfK souligne que l'ensemble des constructeurs sont désormais contraints d'évoluer. Ainsi les intégrateurs français, comme Unika, qui avaient évolué ces dernières années du seul bas de gamme vers des produits à plus forte marge, sont désormais confrontés à leurs concurrents européens en quête de relais de croissance à l'international.Parallèlement, GfK souligne l'échec relatif des nouveaux modèles de distribution : le péhnomène du "pack" PC+accès Internet a fait long feu, et les programmes d'équipement des salariés de grandes entreprises restent peu nombreux. Dans ce domaine, Vivendi (avec HP) avait ouvert la voie l'an dernier, mais EdF (allié à NEC) a pour l'instant été le seul grand groupe à lui emboîter le pas.Pour ce qui est des périphériques, le nouveau phénomène identifié par GfK est celui des "appareils multi-fonctions" (en abrégé MFD), qui allient imprimante, fax, scanner et photocopieuse. Commercialisés à des prix désormais abordables pour le grand public, ils ont vu leurs ventes en volume bondir de 47% au premier semestre, aux dépens des scanners (-12,5% en volume). Mais l'étude note aussi que le marché des consommables (cartouches d'encre, papiers spéciaux) est désormais supérieur à celui des imprimantes elles-mêmes et qu'il continue de croître rapidement. Autres segments porteurs : les webcams (+23% en volume au premier semestre), les claviers et souris sans fil et toujours les graveurs de CD-ROM (+30%). Les graveurs de DVD, eux, peinent à s'imposer en raison de prix encore élevés et de la concurrence des deux standards en lice, le DVD-RW et le DVD+RW.
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