Icon Medialab ferme ses bureaux en Suède et en France

Que restera-t-il d'Icon Medialab après la cure drastique d'amaigrissement entreprise par le groupe suédois, dans le cadre de sa fusion avec le néerlandais Lost Boys ? L'agence Web suédoise, ex-star européenne du secteur, franchit aujourd'hui un nouveau pas symbolique dans sa restructuration, en fermant purement et simplement ses bureaux en Suède. Après Malmö et Göteborg, l'agence de Stockholm baissera très rapidement et définitivement son rideau, a annoncé le groupe, qui ne maintiendra en Suède qu'une partie de ses services administratifs, son siège étant désormais installé aux Pays-Bas. Autre pays abandonné : la France, où Icon Medialab conservait encore quelques gros clients, comme Lafarge ou Air Liquide.La filiale suédoise du groupe, Icon Medialab AB, a donc déposé son bilan. "Il n'est pas possible aujourd'hui de continuer à investir massivement dans des filiales qui, nous le pensons, ne seront pas performantes à court terme", résume dans un communiqué le nouveau PDG du groupe, Robert Pickering, venu d'Origin. La rupture d'Icon Medialab avec ses racines s'explique en effet par l'urgence financière : le plan de financement élaboré après la fusion avec Lost Boys prévoit en effet un retour à la rentabilité opérationnelle en milieu d'année. Un objectif financier difficile à atteindre au vu des résultats du premier trimestre. La perte opérationnelle a encore atteint 102,2 millions de couronnes suédoises (11 millions d'euros) pour un chiffre d'affaires de 224,1 millions (24,2 millions d'euros). La perte nette, elle, s'est élevée à 215,5 millions de couronnes (23,3 millions d'euros). Sur l'ensemble de l'année 2001, Icon Medialab a perdu 1,208 milliard de couronne sur un chiffre d'affaires de 1,186 milliard. Pour redresser la barre dans la tempête, le groupe n'a pas eu d'autre choix que de réduire fortement la voilure : le plan de restructuration présenté début mars prévoyait déjà la fermeture de plusieurs bureaux locaux en Allemagne, la restructuration des activités au Bénélux, la sortie du marché polonais et surtout la suppression de 350 postes sur 1.500. L'objectif stratégique du plan est de recentrer le groupe sur ses grands clients multinationaux, pour assurer son développement en Europe et aux Etats-Unis.
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