Air Liquide chute après la baisse de son activité trimestrielle

Après un net ralentissement de sa croissance en 2001 (lire ci-contre), Air Liquide a réalisé au premier trimestre 2002 un chiffre d'affaires pro forma en baisse de 10%, à 1,9 milliard d'euros contre 2,1 milliards au premier trimestre 2001. Hors effets de change, de prix, et à périmètre identique, le recul est de 3,8%.Des chiffres moins bons que prévu, puisque les analystes d'Aurel Leven tablaient sur une baisse plus légère, à 2 milliards d'euros.Dans un communiqué, le groupe rappelle que le premier trimestre 2001 avait connu une croissance particulièrement forte. Il précise aussi les facteurs négatifs qui ont pesé sur la croissance.Tout d'abord, un effet de change de +0,1% sur les 3 premiers mois, avec une hausse du dollar annulée par la dépréciation du yen et l'impact de la dévaluation du peso argentin. Ensuite, un effet périmètre neutre qui comprend à la fois des acquisitions en Amérique du Nord (Balazs, Keops) et en Europe (Omasa), en Afrique du Sud (Messer), au Brésil et en Argentine ainsi que la cession de l'activité GPL en France. Enfin, un effet gaz naturel significatif de -5,9% puisque le cours du gaz a atteint un plus haut en janvier 2001.Géographiquement, les activités en Europe du Sud et en Amérique du Nord sont restées stables, elles ont baissé en Europe du Nord et au Japon.Par segments, la plus mauvaise performance revient au marché de l'électronique (gaz pour les fabricants de puces), en baisse de 25% par rapport au premier trimestre 2001. Dans ces conditions, Air Liquide démarre mal dans la réalisation de ses objectifs d'une croissance moyenne de 15 à 20% sur ce marché d'ici à 2004. "L'électronique reste un marché jeune, prometteur, qui nécessite en permanence des capacités d'anticipation et d'adaptation aux besoins des clients. Quand ce marché redémarre, il redémarre vite, c'est pourquoi nous maintenons aujourd'hui nos perspectives de croissance", affirmait le PDG Benoît Potier en février dernier (lire ci-contre).Jeudi en séance, les investisseurs ont sanctionné enfin le manque de perspectives générales affiché par le groupe. "Les éléments positifs encourageants que nous avons pu enregistrer ne semblent pas encore constituer une tendance affirmée de redémarrage de l'activité", souligne Air Liquide dans son communiqué. Le titre enregistre cet à la clôture de jeudi une des plus fortes baisses du CAC 40, perdant 2,69% à 166,30euros. L'action a regagné plus de 20% depuis sa chute liée au 11 septembre.latribune.f
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