Mauvais début de semaine pour France Télécom. Depuis lundi, l'action ne cesse de s'enfoncer. Après avoir cédé 10,42% lundi, elle abandonne encore 3,41% mardi matin à 11,04 euros, ramenant à plus de 75% ses pertes sur l'année.Le report de la publication des résultats et du conseil d'administration, décidé la semaine dernière, a donné lieu à de nombreuses rumeurs (voir ci-contre). C'est notamment l'hebdomadaire Investir qui a réagi le premier. Dans son numéro de ce week-end, il indiquait en effet que le prochain conseil d'administration du 12 septembre "devrait décider d'arrêter d'apporter son soutien à MobilCom".Lundi, le Wall Street Journal a apporté de nouveaux arguments. Il révélait en effet l'existence d'un rapport devant être remis au conseil d'administration et qui met en doute la viabilité de l'opérateur allemand. France Télécom a de son côté fait savoir qu'il n'avait pas encore pris de décision concernant MobilCom, dont il détient 28,5%.Les rumeurs concernent également les rapports entre l'opérateur et le gouvernement. D'après Investir, l'Etat verrait d'un mauvais oeil le fait que France Télécom lâche MobilCom, "en raison de ses implications politiques en Allemagne et des risques juridiques encourus". Une telle initiative compromettrait les efforts de coopération avec les Allemands souhaités par l'Elysée et Matignon.De là à penser que le gouvernement pourrait reprocher à Michel Bon sa gestion du dossier MobilCom il n'y a qu'un pas. Pas qu'a franchi le site Internet du magazine L'Expansion. Lundi après-midi, il évoquait en effet un possible départ de Michel Bon. Et selon des sources industrielles, Noël Forgeard, actuel président d'Airbus, serait déjà en négociation avec le gouvernement pour prendre la relève. Après Jean-Marie Messier, Michel Bon pourrait bien être le deuxième patron du CAC 40 à faire les frais de la tempête boursière...

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:29

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