Les coûts d'intégration pèsent sur les comptes d'Euronext

Si les fusions ouvrent des perspectives de synergies, il arrive néanmoins que les coûts qui leur sont attachés plombent les comptes à court terme. C'est ce que vient de prouver Euronext (issu de la fusion des places de Paris, Bruxelles et Amsterdam) en publiant ses résultats de l'exercice 2001.Le groupe a en effet constaté un accroissement de ses charges d'exploitation de 9,2% à 579,9 millions d'euros. Plus impressionnant encore, après amortissement et retraitement des éléments non récurrents, la hausse atteint 14,6%. "Cette hausse est à mettre en partie sur le compte de la croissance de GL Trade [filiale spécialisée dans les solutions informatiques pour les marchés: NDLR] et sur les importants efforts déployés en 2001 pour mener à bien l'intégration d'Euronext et ne reflète pas une augmentation durable de notre structure de coûts", indique le communiqué de la société.Le résultat d'exploitation a donc fait les frais de cette inflation des coûts d'autant qu'avec la déprime des marchés les revenus du groupe ont stagné à 697,9 millions d'euros (+0,8%). Avant amortissement des écarts d'acquisition et après retraitement des éléments non récurrents, l'Ebit a plongé de 26% à 173,6 millions d'euros. Euronext précise que les éléments non récurrents sont essentiellement les frais d'introduction (16,1 millions) et un plan de pré-retraite (29,5 millions d'euros).Malgré cette dégradation de l'exploitation, Euronext est tout de même parvenu à sauver la mise en termes de résultat net, grâce essentiellement à un résultat financier sur lequel il ne fournit pas de précisions et qui a été multiplié par 9 à 81 millions d'euros. Du coup, le bénéfice net est resté stable à 127,3 millions d'euros (+0,2%).Après cet exercice difficile, le groupe indique que les synergies vont commencer à produire leurs effets en 2002. "Les effectifs, qui sont restés stables en 2001, devraient diminuer de 5% d'ici à la fin 2002. Les charges informatiques devraient également diminuer substantiellement au fur-et-à mesure de la montée en puissance des synergies", précise Euronext en ajoutant que ses revenus devraient "progresser légèrement".Dès cette année, la société prendra également en compte Euronext Lisbon (ex BVLP, qui a finalisé son accord avec Euronext en décembre) et Euronext.Liffe (ex Liffe, le marché dérivé londonien acquis par Euronext à l'automne dernier). D'ailleurs, pour faciliter les futures comparaisons, le groupe a présenté pour 2001 des comptes pro forma tenant compte de ces deux entités. Dans cette configuration, les revenus ont progressé de 8% et la dégradation du résultat d'exploitation a été limitée à 15,7%.A Paris, l'action Euronext clôture en légère baisse de 0,04% à 22,49 euros, ramenant à 2,37% sa hausse annuelle.latribune.f
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