"Des opportunités parmi les titres massacrés"

"La Tribune". SGAM propose à ses clients institutionnels et demain à ses particuliers des fonds investis sur des valeurs massacrées. N'est-ce pas un peu hardi ?Philippe Collas. La situation économique et la tendance boursière sont pour le moins paradoxales. L'économie réelle multiplie les signes d'amélioration, tandis que les marchés actions sont chaque jour précipités un peu plus dans la chute. Il y a une grande part d'irrationnel dans le comportement actuel des marchés. Nous considérons que ce jeu de massacre touche à sa fin. Le moment est venu d'analyser, secteur par secteur puis valeur par valeur, les raisons des mauvais traitements infligés par le marché pour prendre position sur des titres affichant une sous-valorisation injustifiée. Aussi, avons-nous décidé de lancer, à destination des institutionnels dans un premier temps, SGAM Euro Recovery, un fonds regroupant 25 à 30 valeurs européennes largement sous-valorisées et dont les fondamentaux permettent de tabler sur un retournement durable du cours de Bourse à plus ou moins court terme.Combien de valeurs sont susceptibles de figurer dans le portefeuille de ce fonds ?La liste se limite à une centaine de valeurs. Mais sur cet échantillon, elles n'ont à l'évidence pas toutes le même potentiel de rebond. D'autant que dans notre processus de gestion, nous nous sommes fixé un horizon de deux ans.Des valeurs comme France Télécom, Vivendi Universal, Alcatel figurent-elles parmi les 25 à 30 valeurs retenues ?Deux de ces valeurs ont leur place dans le portefeuille de SGAM Euro Recovery. Mais ne nous y trompons pas ! Les valeurs de la technologie, des médias et des télécoms ne sont pas les seules massacrées actuellement. Des cycliques ou des bancaires notamment sont aussi mal traitées. Hypo-Vereinsbank entre dans cette catégorie.Vos équipes sont très actives sur la gestion alternative tenue pour responsable du massacre boursier. Ne risque-t-on pas le conflit d'intérêt ?Le conflit ne pourrait exister que sur les long short qui ne représentent qu'une petite partie des 28 milliards d'euros gérés en gestion alternative. Si nos choix sont bons, les hedges rachèteront leur position contribuant ainsi à la remontée des titres massacrés. Propos recueillis par Bruno Segré
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