Le chiffre d'affaires de Sodexho profite des acquisitions

Lors de la présentation de ses résultats annuels en novembre, Sodexho Alliance rappelait que la crise aggravée par le 11 septembre le conduisait à être prudent pour son exercice 2001/2002 (voir ci-contre). Mardi soir, le groupe a apporté la preuve que sa réserve était justifiée. Car sur le premier trimestre de son exercice, qui correspond à la période septembre-novembre, son chiffre d'affaires a enregistré une croissance bien inférieure à celle de son exercice précédent clos à fin août 2001.Sur ces trois mois, les ventes ont atteint 3,4 milliards d'euros, en progression de 7,4%, alors qu'à fin août, Sodexho avait enregistré une croissance annuelle de 13,7%. "Comme nous l'avions annoncé, la crise économique, aggravée par les événements du 11 septembre, pèse surtout sur le segment entreprise privée et également sur le secteur loisirs", note le groupe dans son communiqué. Des difficultés mises en relief par la baisse de la contribution de la croissance interne qui est passée de 6,9 points sur l'exercice précédent à 3,8 points au premier trimestre 2001/2002. En outre, la remontée de l'euro face au dollar et à la livre sterling entraîne un effet de change négatif sur le trimestre de 4,4 points. Du coup, sans le secours de l'élargissement du périmètre (essentiellement Wood et Sogeres), qui intervient à hauteur de 8 points, le groupe aurait enregistré une baisse de son chiffre d'affaires.La branche restauration et services affiche une hausse de ses revenus de 7,5% (3,3% de croissance interne). La hausse est surtout sensible en Europe continentale (+5,8%) et dans le "reste du monde" (+6%). En revanche, le groupe a rencontré plus de difficultés en Amérique du Nord, où son chiffre d'affaires n'a progressé que de 1,6%.Les autres activités, dont les chèques et cartes de services (+29,7%), sont en hausse, hormis le pôle tourisme fluvial et portuaire qui, après une quasi-stagnation en 2000/2001, recule de plus de 25% sur le trimestre.Mais tout n'engage pas pour autant au pessimisme dans cette publication. Car finalement, les 3,8% de croissance interne du groupe restent plutôt satisfaisants pour les analystes. "Nous pensons que la prévision de la direction d'une croissance organique de 3%, annoncée en novembre, se révèlera trop basse pour l'ensemble de l'exercice 2002. La croissance organique en 2002 sera plus probablement de 4 à 4,5%", estime Goldman Sachs d'après Reuters. Même son de cloche chez Aurel-Leven où l'analyste en charge du titre indique que la croissance interne est supérieure à ses attentes qui sont de 3,5% pour l'exercice entier.En Bourse, l'action progresse de 1,25% en fin de journée à 47,10 euros. Mais cela ne suffit pas à annuler ses pertes des deux séances précédentes, sur lesquelles elle a cédé plus de 3%.latribune.f
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