La glissade du marché automobile français est interrompue. Après deux mois consécutifs de forte baisse, les ventes de voitures neuves ont rebondi le mois dernier avec +2,1% par rapport à la même période de l'an dernier, à 204.964 véhicules vendus. Sur le premier semestre toutefois, le marché automobile hexagonal accuse un recul de 7,7%, avec un cumul de 1.069.178 immatriculations de voitures. La détérioration de la confiance des ménages, les incertitudes économiques liées notamment au déclenchement de la guerre en Irak et au manque de visibilité conjoncturelle ont bridé les consommateurs dans leurs intentions d'achat.Pour le CCFA, le Comité français des constructeurs d'automobiles, les chiffres de juin signifient néanmoins que l'érosion du marché français est "enrayée". Et d'ajouter que "la montée en puissance ou l'arrivée de nouveaux modèles, en particulier chez les constructeurs français, permet d'espérer un second semestre plus favorable que le premier". Outre le Scénic II que vient de mettre sur le marché Renault, sont notamment attendus au second semestre les lancements de la Fiat Gingo (remplaçante de la Panda), de la Citroën C2, de la Golf V, de l'Opel Astra et du coupé-cabriolet 307 de Peugeot.Les marques françaises ont connu en juin une hausse de 1,3% en volume, faisant ainsi moins bien que leurs concurrentes étrangères (+3,2%). La part de marché des Français atteint 60,3% au mois de juin et celle des importateurs 39,7%. Comme à l'accoutumée, les performances des frères ennemis de l'automobile française sont contrastées. Si Renault enregistre une hausse de 3,5% de ses immatriculations, qui ne compense d'ailleurs que partiellement son effondrement de 14,7% du mois de mai, PSA, pour sa part, a vu ses ventes se replier de 0,5%. Ce médiocre résultat est imputable à Peugeot dont les immatriculations ont chuté de 3,8%, alors que celles de Citroën se sont reprises (+4,5%) après une baisse de 13,3% en mai. Ces statistiques sur les immatriculations ne permettent pas aux cours des constructeurs français de se redresser. Ainsi Renault, abandonne 4% en clôture. Quant à Peugeot, le titre chute en fin de journée mardi de 4,52%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:09

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