L'Insee confirme une croissance de 0,4% pour la France au 3ème trimestre

Une semaine après la publication de son estimation de la croissance pour le troisième trimestre, l'Insee a confirmé son diagnostic. Le produit intérieur brut (PIB) a crû de 0,4% par rapport au deuxième trimestre. Sur la période concernée, le rythme de l'activité en France a été deux fois supérieur à celui enregistré en Allemagne (+0,2%). Après le recul de 0,3% du PIB enregistré au deuxième trimestre, cette progression de 0,4% permet à la France d'échapper à l'écueil de la récession, caractérisée techniquement par deux trimestres consécutifs de contraction de l'activité. Ce retour à la croissance - même modeste - résulte principalement d'une reprise de la demande intérieure (dépenses de consommation des ménages et investissement des entreprises) et d'un redémarrage des exportations. Le détail des comptes publiés fait ressortir une accélération des dépenses de consommation des ménages (+0,4% après +0,1% au deuxième trimestre). La formation brute de capital fixe (FBCF) des entreprises non financières, autrement dit l'investissement des entreprises, augmente pour le deuxième trimestre consécutif (+0,3%). L'investissement total, c'est à dire y compris les ménages pour les achats immobiliers, affiche une hausse comparable. Quant aux exportations, elles repartent nettement (+1,1%) alors même que les importations sont restées quasi stables (-0,1%), ce qui aboutit à une contribution positive du commerce extérieur à la croissance (+0,3 point), ce qui n'était plus arrivé depuis quatre trimestres. Enfin, on peut remarquer que pour le deuxième trimestre consécutif, les variations de stocks ont été négatives. Ce déstockage a amputé la croissance française de 0,4 point au troisième trimestre. Ceci permet d'espérer un certain ressort pour l'économie française dans les trimestres à venir, quand les entreprises seront amenées à augmenter leur production pour reconstituer leurs stocks. Dans une récente enquête, la Banque de France a d'ailleurs estimé que le PIB devrait croître de 0,5% au quatrième trimestre, ce qui porterait la croissance en France en 2003 à 0,2%.Dans ce contexte, quel peut être l'impact de l'appréciation actuelle de l'euro sur la reprise en cours (lire ci-contre)? La monnaie européenne vaut encore ce matin plus de 1,19 dollar mais pour Francis Mer cette question de l'appréciation de l'euro par rapport au billet vert "est de second ordre". Invité de LCI, le ministre de l'Economie a estimé que l'on ne peut pas "mettre sur le même plan les signes positifs de la reprise dans le monde et les problèmes, qui sont quand même d'un second ordre, des exportations menacées à travers un euro un peu trop fort actuellement". Pour lui, l'appréciation de l'euro "n'est pas dramatique, sauf si l'euro s'installe durablement sur le niveau élevé actuel par rapport au dollar". Il a indiqué que "durablement, ça voudrait dire l'année". Interrogé sur le niveau souhaitable du change euro/dollar, le locataire de Bercy a répondu qu'il "n'y a pas de bon niveau, puisque c'est le résultat de l'offre et de la demande, un vote de confiance ou de défiance du marché; cela dit, on avait le sentiment qu'aux alentours de 1,10 dollar par euro c'était une situation raisonnable, le 1,20, c'est une pointe".
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