Les consommateurs américains solides au poste malgré l'Irak

Les dépenses de consommation des Américains n'ont pas faibli en décembre, au contraire. Après avoir progressé de 0,4% en novembre (chiffre révisé à la baisse), elles ont augmenté de 0,9% lors du dernier mois de l'année écoulée. Cette hausse, légèrement plus forte qu'attendu par les économistes, a été rendue possible par la progression de 0,4% des revenus des ménages sur la même période. Après un quatrième trimestre faible - la croissance américaine a été de 0,7% seulement en rythme annuel (lire ci-contre) -, ces chiffres permettent d'espérer que les consommateurs seront de solides piliers de l'activité aux Etats-Unis en ce début d'année 2003. Une fois de plus, les dépenses des Américains ont été principalement orientées sur les biens durables (incluant les ventes automobiles). Mais cette espérance pourrait être déçue si les ménages perdaient confiance et décidaient brutalement de resserrer les cordons de la bourse. A cet égard, la publication du chiffre définitif de l'indice de confiance des consommateurs établi par l'Université du Michigan pour le mois de janvier est riche d'enseignements. Tombé à 82,4 après 86,7 en décembre, cet indicateur ressort inférieur aux attentes des économistes qui tablaient en moyenne sur 83, mais aussi en deçà de la première estimation, soit 83,7. La dégradation du moral des Américains traduit leurs craintes de l'avenir alors que la probabilité d'une intervention américaine contre le régime irakien augmente. Dans le même temps, l'économie américaine ne montre guère de signes de redressement: le plan de relance présenté par le président Bush (674 milliards de dollars sur 10 ans) ne semble pas pour l'instant avoir convaincu les observateurs. Tant que le marché de l'emploi restera difficile - en décembre, le taux de chômage s'était établi à 6% - les Américains auront du mal à aborder l'avenir avec euphorie. Sur ce point, la publication vendredi prochain des statistiques pour le mois de janvier est très attendue.Néanmoins, et peut-être cela participera-t-il à redonner confiance aux ménages, on peut noter que l'indice d'activité dans le secteur manufacturier de la région de Chicago a progressé en janvier pour atteindre 56 points, contre 51,7 points en décembre. Cette hausse est d'une ampleur supérieure à celle attendue par les analystes. Limité à la région de Chicago, cet indicateur préfigure néanmoins très souvent ce que sera la tendance sur le plan national. On s'acheminerait donc vers une bonne surprise lundi lors de la publication de l'ISM, puisque jusqu'à présent les économistes pariaient sur une baisse.
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