Les consommateurs américains ont accru leurs dépenses

En mars, les Américains ont retrouvé le chemin des centres commerciaux et des concessions automobiles. Les dépenses de consommation ont en effet progressé de 0,4% le mois dernier, après une hausse de 0,1% en février. Ce rebond, principalement dû aux achats de biens durables, est néanmoins inférieur aux attentes des économistes sondés par Reuters. Ces derniers tablaient en moyenne sur une hausse de 0,5%. L'écart entre la réalité et ce pronostic traduit sans doute la prudence des consommateurs en pleine guerre contre l'Irak.Deux éléments ont néanmoins joué en faveur d'une certaine reprise de la consommation. Tout d'abord, l'amélioration des conditions climatiques. Oubliées les tempêtes de neige du mois de février qui avaient limité les déplacements des Américains vers les grands magasins, la météo plus clémente a poussé les consommateurs à ouvrir leur porte-feuille. Ils ont également été aidé par une hausse des revenus: +0,4% en mars, conformément aux estimations des économistes. Dans ces conditions, le niveau d'épargne des Américains s'est un peu replié, tombant à 3,6% en avril, après 3,7% en mars.Les consommateurs américains portent littéralement l'économie du pays à bout de bras depuis plusieurs mois. Or, les chiffres de la croissance publiés vendredi dernier ont montré un certain fléchissement de leurs dépenses: la consommation n'a progressé au premier trimestre que de 1,4%, soit la plus faible hausse depuis 1993. Résultat, la première estimation du produit intérieur brut (PIB) pour les trois premiers mois de l'année est ressortie à 1,6% en rythme annuel, loin des 2,3% espérés par les économistes.La fin de la guerre en Irak devrait permettre un certain rebond de la croissance aux Etats-Unis mais il reste à déterminer l'ampleur et le calendrier de cette reprise. Pour de nombreux experts, ce n'est qu'au deuxième semestre de cette année qu'une hausse significative de l'activité pourra être observée. D'ici là, il faudra notamment que les entreprises aient renoué avec les investissements.
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