L'industrie européenne sur la voie du rebond ?

L'industrie européenne n'a pas encore renoué avec la croissance mais la dernière livraison de l'enquête mensuelle des directeurs d'achat dans la zone euro recèle quelques éléments positifs. En juillet, l'indice d'activité ressort en hausse de 1,39 point à 48,04. Le secteur manufacturier continue donc de se contracter, puisqu'en deçà de 50 on estime généralement que l'activité ralentit, mais à un rythme plus réduit que par le passé.Le point le plus encourageant pour l'avenir - même s'il demande à être confirmé dans les études ultérieures - c'est le net rebond de l'indice allemand à 48,07 après 45,58 en juin. On notera que pour la première fois depuis le mois de février le sous-indice des nouvelles commandes repasse la barre fatidique des 50, traduisant une meilleure orientation des commandes à l'export. En France, deuxième économie de la zone, la situation apparaît encore très dégradée. Les commentaires de l'Insee hier sur la demande dans l'industrie qui aurait atteint un point bas ont besoin d'être confirmés. "L'économie manufacturière se contracte pour le cinquième mois consécutif en juillet, les nouvelles commandes, la production et l'emploi enregistrant un nouveau repli" , résument les auteurs de cette enquête. Ils s'inquiètent notamment du niveau des carnets de commandes "toujours aussi dégarnis". Et les perspectives ne sont guère réjouissantes: "les entreprises interrogées indiquent que la morosité de l'activité chez leurs clients en France et la faiblesse des investissements (facteurs tous deux symptômes de la persistance de l'incertitude quant aux conditions économiques) ont entraîné le cinquième repli mensuel consécutif des nouvelles commandes".Malgré tout, pour Philippe Waechter, chef économiste de Natexis Asset Management, l'enquête diffusée aujourd'hui démontre "une amélioration de la dynamique du secteur manufacturier en zone euro. L'activité continue de s'y contracter mais à un rythme moins rapide, et tend à se stabiliser. Le point important est la meilleure orientation de l'économie allemande. Comme pour l'indice IFO, cela ne signifie pas encore que l'Allemagne soit sortie d'affaire, mais que son activité se stabilise. C'est une première étape importante et nécessaire", conclut-il.
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