Intel rassure le monde des semi-conducteurs, toujours à la recherche du moindre indice de reprise. Cette nuit, le groupe californien a annoncé que ses ventes du second trimestre devraient être comprises entre 6,6 et 6,8 milliards de dollars, soit une progression de 4 à 8% de plus qu'un an auparavant. Une performance due à une demande venant des fabricants de PC "qui a atteint le haut de la fourchette de nos attentes", a expliqué Intel. Ses prévisions précédentes portaient sur une fourchette de 6,4 à 7 milliards de dollars. Andy Briant, le directeur financier du groupe, a précisé que la marge brute (parts des ventes restant après les coûts de fabrication) devrait être de 50% "plus ou moins 2%" au deuxième trimestre et de 51% "plus ou moins quelques points de pourcentage" sur l'ensemble de l'année 2003. Intel a par ailleurs souligné que la demande de puces pour PC "a pu cependant se ralentir à mesure que le trimestre avançait". Mais la demande européenne pourrait "révéler une petite surprise bien agréable", a indiqué Andy Briant. Aucun commentaire n'a été fait sur la demande en Asie. En ce qui concerne les Flashs, ces puces utilisées dans les téléphones portables notamment pour stocker de la mémoire, le groupe a reconnu avoir perdu des clients. Un recul dû à une hausse de 40% de ses prix de vente. Andy Briant a également confirmé que la demande de semi-conducteurs dans le secteur des routeurs restait "faible".Reste que le marché a plutôt bien accueilli ces déclarations. "Il est désormais improbable de voir une révision à la baisse des bénéfices d'Intel", commentait ainsi un gérant interrogé par Bloomberg. Sur un plan plus général, les analystes ont particulièrement apprécié la bonne tenue de la demande du monde du PC. Une demande qui, traditionnellement, recule au deuxième trimestre par rapport au premier. "Cela me donne beaucoup de confiance sur le reste de l'année", se réjouit ainsi un autre gérant toujours cité par Bloomberg. Mais certains analystes veulent rester prudents. "Les chiffres donnés par Intel sont bons, mais je crois qu'il y a un effet de stock", affirme ainsi l'analyste Dan Scovel cité par Reuters. Le troisième trimestre ne pourra pas profiter de ce même effet et risque donc d'être décevant. L'autre crainte étant que la demande ne se réduise très fortement dans la seconde partie du trimestre.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:36

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