EMI renonce à Warner Music

Le mariage de David Bowie et de Madonna n'aura pas lieu. Le groupe britannique EMI a décidé de se retirer de la course au rachat de Warner Music, la division musicale de l'américain Time Warner. Ce retrait rend plus que probable la victoire du consortium mené par le canadien Edgar Bronfman Jr. Dans un communiqué, la direction d'EMI explique "qu'il n'était plus possible de parvenir à un accord sur des termes qui pourraient être acceptables par les deux parties et qui seraient dans l'intérêt des actionnaires". Cet épilogue était attendu après l'annonce en fin de semaine dernière (lire ci-contre) du choix de Time Warner de donner la priorité aux négociations engagées avec l'ancien patron de Seagram, associé au milliardaire Haim Saban et à la société d'investissement Thomas H. Lee. Selon Reuters, un accord entre Time Warner et le camp Bronfman pourrait être annoncé dès aujourd'hui: le montait de la vente serait de l'ordre de 2,61 milliards de dollars. Cette cession permettra au groupe Time Warner de se désendetter. De plus cette solution a un avantage non négligeable pour le groupe américain: elle n'encourt aucun risque de veto des autorités de la concurrence, ce qui n'était pas le cas d'un mariage entre EMI et Warner Music, respectivement numéros 3 et 4 du secteur. Ce risque était d'autant plus grand que dans le même temps deux autres poids-lourds du disque, Bertelsmann et Sony, ont décidé d'unir leurs destinées. Pour EMI, l'échec des négociations avec Time Warner est un coup dur dans la mesure où cela devrait ralentir la transformation du groupe. D'une maison de disques, EMI veut se convertir en une "compagnie de musique". Une stratégie qui repose sur deux axes: "emmener la musique directement du studio au consommateur", à travers notamment le transfert de fichiers informatiques aux radios, et "diversifier les revenus pour ne plus vendre seulement des disques", mais l'ensemble des droits attachés à un artiste (concerts, produits dérivés...).
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