Cette fois, la messe est dite. Après le bref communiqué publié mardi soir et indiquant que WPP était en "négociations avancées et exclusives" pour le rachat de Cordiant, Publicis a officiellement jeté l'éponge. "Je n'ai pas souhaité lancer Publicis Groupe dans une course à la surenchère, considérant que notre dernière offre était juste et raisonnable", a justifié le président du publicitaire français Maurice Lévy. En revanche, Publicis indique que "des assurances" lui ont été données "sur le fait qu'il pourra être en mesure de racheter la participation de Cordiant dans ZenithOptimedia Group, ainsi que dans les agences médias franchisées au nom de Zenith". Cordiant, neuvième groupe mondial de publicité, détient 25% dans ZenithOptimedia. Publicis a par ailleurs donné quelques éléments sur ses comptes semestriels. "Les chiffres à fin mai sont conformes aux attentes de l'entreprise et permettent, à ce stade, de confirmer son objectif de marge opérationnelle de 15% au second semestre 2003". Cette défaite dans la bataille autour de Cordiant ne devrait donc pas avoir un impact durable. "Cordiant n'était pas stratégique pour Publicis", souligne ainsi Aurel Leven qui ne modifie pas sa recommandation. De l'autre côté de la Manche, la victoire de WPP laisse plutôt sceptique. "Ils vont désormais devoir montrer au marché que ce n'était pas simplement un jeu", indique un analyste londonien à Bloomberg, qui ajoute que "les gens vont attendre très rapidement un retour sur investissement". Cordiant, avec un chiffre d'affaires de 530 millions de livres, restera cependant une goutte d'eau dans WPP, qui pèse plus de 18 milliards de livres de ventes. La première tâche du groupe britannique devra donc être de renforcer son portefeuille client dans un marché qui reste difficile.En tout cas, à Londres soir, le titre WPP lâche 3,11% à 491 pence. De son côté, Publicis progresse de 2,32% à 24,71 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:36

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