USA Interactive ouvre une procédure contre Vivendi

Vivendi Universal n'en a pas fini avec le magnat des médias américains Barry Diller, malgré sa récente démission du poste de PDG de Vivendi Universal Entertainment. La société dirigée par le tycoon d'Hollywood, USA Interactive a engagé une procédure contre le groupe français des médias, lui réclamant 620 millions de dollars. USA Interactive justifie son geste dans une plainte déposée auprès d'un tribunal du Delaware. Selon elle, VU n'a pas acquitté le paiement d'une taxe qui lui était due. Les deux groupes se querellent à ce sujet depuis 5 mois et VU n'a pas honoré le premier versement de la somme, assure le groupe américain. Le litige résulte du partenariat complexe conclu par les deux sociétés lors du rachat des actifs audiovisuels de USA Networks l'an passé. Actuellement, Barry Diller détient 1,5% de Vivendi Universal Entertainment en direct et 5% via VUE.USA Interactive a d'ailleurs assuré dans un document remis à la SEC qu'il était en mesure de bloquer la vente de certains actifs de VUE (parcs à thème, studios, chaînes de télévision), s'il n'obtenait des garanties suffisantes concernant la valeur de sa participation. "Vivendi ne peut virtuellement vendre aucun des actifs de VUE sans le consentement d'USA ou sans faire en sorte que VUE émette une lettre de crédit irrévocable" expirant en 2022, poursuit le groupe. "Donc par exemple, si VUE voulait attribuer n'importe quelle participation dans ses parcs à thèmes, il lui serait impossible de le faire sans le feu vert d'USA", confirme la société.VU étudie actuellement toutes options pour céder ses actifs américains, réunis dans VUE ainsi que son pôle musique, Universal Music Group (UMG), sur lequel en revanche USA Interactive n'a pas de droit de regard. Actuellement, Vivendi est en discussion avec Apple sur la cession de son pôle musical (lire ci-contre). Le groupe de Jean-René Fourtou a d'autres prétendants, tels que Marvin Davis pour l'ensemble des actifs (VUE + UMG), ou éventuellement Viacom. Le groupe de médias doit réaliser pour 7 milliards d'euros de cessions afin de ramener sa dette sous les 11 milliards d'euros cette année.A Paris, le titre VU a terminé la séance mercredi sur une hausse de 2,96% à 13,90 euros.
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