La fusion Cegetel-Télécom Développement officialisée

Le groupe Cegetel et la SNCF ont donné un coup d'envoi officiel à la fusion Cegetel-Télécom Développement en présentant mercredi les modalités de l'opération. Ces dernières n'ont pas réservé de surprise. Seront donc regroupées au sein d'une même entité leur filiale commune Télécom Développement (TD) et les activités de téléphonie fixe de Cegetel. La SNCF détiendra 35% du nouvel opérateur et la filiale de Vivendi 65%. Jusque-là, les chemins de fer français possédaient 50,1% de TD et Cegetel 49,9%. L'opération sera effective au quatrième trimestre 2003.Cegetel-TD deviendra donc le premier opérateur télécoms alternatif avec un chiffre d'affaires annuel de 1,4 milliard d'euros, selon les données de 2002. Il dépassera de loin l'autre opérateur alternatif, LDCom, dont les ventes annuelles étaient de 500 millions d'euros en 2002. Le nouvel opérateur conservera la marque "Cegetel" pour les offres à destination des particuliers et des professionnels et "TD" pour les opérateurs télécoms et fournisseur d'accès Internet.C'est Charles Rozmarin, l'actuel patron de TD qui prend la tête du nouvel ensemble. Il sera secondé au poste de directeur général par Olivier Huart, jusque-là à la direction générale de Cegetel. Le conseil de surveillance sera présidé par le numéro 1 de Cegetel, Frank Esser. Le nouveau Cegetel veut se positionner en challenger crédible de France Télécom. Auparavant, TD travaillait avec une multiplicité d'opérateurs. Mais les opérations de croissance externe réalisées par LDCom ces deux dernières années ont réduit le portefeuille de TD comme une peau de chagrin. Au point qu'en 2002, Cegetel représentait 80%, directement ou indirectement, du revenu de TD. Quant à Cegetel, l'accès au réseau télécom de TD va lui permettre de prendre pied dans l'accès Internet haut-débit. TD a déjà annoncé qu'il comptait investir 150 millions d'euros par an dans l'ADSL afin de couvrir en un an toutes les villes de plus de 30.000 habitants.Au départ, lors de la création en 1997 de TD par la SNCF et Cegetel, il était prévu qu'à terme le groupe public se retire de l'opérateur. La SNCF disposait donc d'une option de vente de ses parts. Mais en juillet dernier, elle a décidé de faire machine arrière en raison des faibles valorisations des opérateurs télécoms sur les marchés.
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