Synergies obligent, Siemens s'est résolu à évoquer l'ampleur des restructurations qu'il pourrait y avoir dans sa division Energie (Power Generation) suite à la reprise de l'activité de turbines industrielles d'Alstom. Le conglomérat allemand a admis qu'il envisageait de réduire les effectifs de l'entité jusqu'à 15%, ce qui impliquerait la disparition de 3.000 à 4.500 postes. A l'heure actuelle Power Generation, emploie 30.000 personnes dont 12.000 en Allemagne. Ce nouveau plan devrait être équivalent à celui qui avait suivi en 1998 l'acquisition des centrales électriques conventionnelles de l'américain Westinghouse. C'est ce qu'a laissé entendre le responsable de la division, Klaus Voges, lors d'une rencontre à Munich avec des journalistes. Après cette acquisition d'un montant de 1,5 milliard d'euros, Siemens avait mené un plan de réduction des effectifs sur cinq ans. Au total, en alliant suppressions de postes et autres mesures d'économies, Siemens compte dégager pour cette division 1 milliard d'euros de réduction des coûts d'ici 2005. Le groupe allemand avait mis la main en mai dernier sur cette division du groupe français pour 1,1 milliard d'euros.Ce plan de restructuration ne constitue pas une surprise. Au printemps, Siemens avait déjà souligné qu'en combinant les deux sociétés, il y aurait "certains chevauchements". Ce sont les turbines à vapeur en particulier qui feront l'objet de ces "ajustements", et non pas les turbines à gaz de moyenne puissance. En parallèle, Siemens a indiqué qu'il ne cherchait pas à racheter les activités de turbines de grande puissance du groupe français.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:41

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