E.On lance un vaste plan de développement en Europe

Coup d'envoi d'une vaste campagne de renforcement stratégique pour E.On. Le premier groupe énergétique allemand a annoncé jeudi un vaste plan de développement sur les marchés européens. A peine après avoir digéré le gazier allemand Ruhrgas, acquis pour 10,2 milliards d'euros, et l'électricien britannique Powergen, E.On vient d'acquérir les 36,3% qu'EDF détenait dans le suédois Graninge, pour 530 millions d'euros. L'opération lui donne le contrôle du groupe énergétique, le quatrième en Suède selon E.On, avec 72,6% du capital, avant le déclenchement automatique d'une OPA sur le reste des titres.Et ce n'est qu'un début. Le groupe allemand compte investir 26 à 28 milliards d'euros d'ici 2005 pour améliorer ses positions concurrentielles en Europe. Selon son directeur financier, Ehrard Shipporeit, cité par le quotidien Handelsblatt, le groupe dispose encore d'un "trésor de guerre de 10,2 milliards d'euros". Il vient par ailleurs d'annoncer un bénéfice net semestriel de 2,8 milliards d'euros, en baisse de 19%, supérieur aux attentes des analystes. Il a en en revanche démenti des informations de presse faisant état de négociations avec l'Etat norvégien pour prendre une participation dans l'entreprise semi-publique Statoil.Mais voilà, le plan est aussi doté d'un volet de réorganisation interne. E.On a annoncé jeudi qu'il supprimera 3.500 postes d'ici 2006, soit un peu plus de 5% des 64.060 emplois qu'il comptait fin juin. Ces licenciements, qui auront lieu pour les deux tiers en Allemagne, doivent faire économiser un milliards d'euros au groupe énergétique.Au total, la stratégie de développement de E.On est censée lui permettre de faire progresser de 2 milliards en trois ans son bénéfice avant impôts et intérêts (Ebit), celui-ci devant atteindre les 6,7 milliards d'euros en 2006. D'ici là, Wulf Bernotat, le patron du groupe, a promis que le dividende connaîtrait une croissance à deux chiffres.Les investisseurs accueillent favorablement ces initiatives. A Francfort, le titre gagne 4,02% à 47,08 euros.
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