Le premier semestre de Carrefour fera figure de test

Carrefour avait agréablement surpris le marché en publiant, en juillet dernier, un chiffre d'affaires en hausse de 1,3%. Il doit maintenant confirmer. Les analystes espèrent en effet que le groupe affichera pour les six premiers mois 2003 (dont les comptes seront publiés jeudi matin) des résultats en ligne avec ce qu'il a prévu pour l'ensemble de l'année. A savoir une progression à deux chiffres du bénéfice net.Certes, la tâche ne sera pas facile. La politique de promotion mise en place devrait entraîner "une stabilité de la marge commerciale, seule possibilité pour le groupe de pouvoir regagner des parts de marché en redonnant aux clients les gains réalisés sur les achats", précise Aurel-Leven.Mais, dans le même temps, Carrefour devrait avoir poursuivi son programme de réduction de ses frais généraux qui, au premier semestre 2002, lui avait déjà permis de ramener ces dépenses de 17,7 à 17,1% des ventes. "Nous attendons encore un effort conséquent (à 16,8%) sur ce point sur le premier semestre 2003", souligne Fideuram-Wargny. De quoi espérer un résultat d'exploitation en hausse (de 3,3% selon le bureau d'analyste). A cela devraient s'ajouter une stabilisation (voire une baisse) des charges financières, ainsi qu'une "diminution des intérêts minoritaires suite au rachat des minoritaires espagnols", surenchérit Aurel-Leven. Bref, malgré la remontée prévisible du taux d'imposition, les analystes se veulent plutôt confiants sur la capacité du groupe à tenir ses promesses. Le consensus (selon Aurel-Leven) attend le bénéfice net dans une fourchette de 454 à 471 millions d'euros. Il ferait ainsi ressortir une progression de 13,5 à 17,7%, conforme aux objectifs annuels de la société.Enfin, les observateurs seront aussi attentifs aux premiers éléments que pourrait fournir le groupe sur le troisième trimestre. Car, "en dépit d'une amélioration du chiffre d'affaires au premier semestre, les doutes ne sont pas tous dissipés, en particulier sur les performances françaises", remarque Aurel-Leven. Le groupe lui-même avait d'ailleurs indiqué en juillet que l'effet calendaire lui serait défavorable entre juillet et septembre. Dès lors, Aurel-Leven n'exclut pas qu'"il pourrait y avoir une déception lors de la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre".En Bourse, c'est l'hésitation qui prédomine. Le titre affiche une quasi-stabilité sur l'année, alors que dans le même temps le CAC 40 a gagné plus de 6%.
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