PPR a reçu une offre de 815 millions d'euros pour Guilbert

On a d'abord annoncé un prix de 500 à 700 millions d'euros, puis de 800 millions d'euros. Ce sont finalement 815 millions d'euros qui ont été proposés à PPR pour le rachat de l'activité de vente directe de sa filiale de matériel de bureau, Guilbert. Le groupe dirigé par Serge Weinberg a confirmé dans un communiqué avoir reçu une offre ferme de la part d'Office Depot.L'Américain a même offert de verser 40 millions d'euros supplémentaires, "si l'action Office Depot dépassait les 20 dollars pendant 5 jours consécutifs au cours des 18 mois suivant la cession", précise PPR. De quoi être satisfait chez le Français, où l'on parle d'une opération réalisée "en avance sur le calendrier prévu et dans d'excellentes conditions financières".Les deux groupes entrent donc dans une période de négociations exclusives de 30 jours, le temps notamment de consulter les représentants du personnel. Si les discussions aboutissent, PPR aura donc complété son désengagement de ce segment puisqu'il a déjà cédé l'an dernier les activités de vente à distance de Guilbert à Staples pour un montant de 825 millions d'euros.Ainsi, "PPR poursuit sa stratégie de concentration sur le client particulier et son désengagement du pôle professionnel", poursuit le groupe de distribution. Rappelons que PPR devrait présenter en 2004 une nouvelle structure basée sur les activités grand public (Printemps, Fnac, Conforama...) et le luxe (Gucci, Yves Saint-Laurent...). Dans ce cadre, d'autres cessions devraient suivre très prochainement. Aurel-Leven cite la division Bois et Matériaux, qui pourrait être vendue pour 550 millions d'euros. Diverses rumeurs ont aussi mis en avant le groupe de distribution de matériel électrique Rexel.Outre la meilleure performance opérationnelle que PPR peut espérer d'un groupe recadré, les cessions sous-entendues par ce recentrage présentent pour le distributeur un autre avantage majeur. Elles détendent une situation financière qui a inquiété les professionnels depuis l'été dernier. Concernant Guilbert, "l'opération se traduira par un désendettement de 815 millions d'euros incluant une réduction de 175 millions d'euros de titrisation", souligne PPR, tandis que, chez Aurel-Leven, Jean-Noël Vieille estime que "les questions financières sont aujourd'hui résolues". Ce qui est plutôt de bon augure en vue de la très probable OPA que PPR devra lancer dans un an sur Gucci.En Bourse, l'action PPR gagne 0,19% mardi soir dans un marché en baisse de 1,44%.
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