Déjà démissionnaire de son poste de président, Steve Case pourrait être bientôt officiellement banni d'AOL Time Warner. Selon une information du Wall Street Journal, l'actionnaire institutionnel le plus important du groupe, la société d'investissement Capital Research & Management, va s'opposer à sa réélection au conseil d'administration. Le vote aura lieu le 16 mai prochain, alors que se tiendra l'assemblée générale des actionnaires. Capital Research & Management, qui détenait au 31 décembre dernier 7,5% d'AOL, prévoit également de s'opposer à la réélection au sein du conseil de deux proches de Steve Case, l'actuel vice-président Ken Novack et un autre membre du conseil, Miles Gilburne. Le vote du principal actionnaire d'AOL doit être considéré comme un signe de protestation visant à exclure définitivement celui qui a été à l'origine de la fusion d'AOL et de Time Warner. Si le vote de Capital Research & Management n'est pas en lui-même suffisant pour décider de l'avenir de Steve Case, il pourrait être appuyé par d'autres actionnaires ainsi que par certains cadres de la société. L'un des opposants les plus virulents à Steve Case n'est autre que Ted Turner, lui aussi actionnaire important du groupe, qui démissionnera de son poste de vice-président le 16 mai. Ce dernier devrait également voter contre Steve Case lors de la réunion annuelle. En janvier dernier, c'est déjà sous la pression des actionnaires mécontents que Steve Case avait annoncé son intention de démissionner de son poste de président. Comme Jean-Marie Messier en son temps, il avait tenté de présenter son départ comme volontaire, évoquant l'intérêt des petits porteurs. Depuis la fusion entérinée en janvier 2000, l'action a perdu plus de 80% de sa valeur. Outre la baisse générale des marchés, c'est surtout AOL, la branche Internet, qui constitue le boulet du groupe.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:20

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