Comme tous les acteurs du marché, l'opérateur espagnol de télécommunications Telefonica a été durement affecté par la restructuration de la téléphonie mobile et notamment les coûts élevés de la mise en place du réseau UMTS. Cela a entraîné de très fortes pertes pour le groupe en 2002, de 5,57 milliards d'euros. Telefonica a décidé de stopper l'an passé ses opérations de déploiement des réseaux de troisième génération en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Suisse, une décision qui, à elle seule, a pesé plus de 12 milliards d'euros dans les comptes 2002. Aussi l'opérateur espagnol envisage-t-il de supprimer plus de 10.000 emplois en cinq ans par le biais de départs volontaires et de retraites anticipées, relatent vendredi les quotidiens El Pais et La Gaceta de los Negocios. L'amélioration de l'efficacité commerciale et opérationnelle du groupe, objectif fixé par César Alierta, passe par une nouvelle réduction d'emplois, souligne La Gaceta en indiquant que M. Alierta n'a pas démenti le chiffre de 10.000 suppressions de postes.Le groupe espagnol présidé par César Alierta veut négocier avec les syndicats ces mesures, visant essentiellement son activité de téléphonie fixe et donc la branche Telefonica Espagne qui compte 42.356 employés, indique El Pais en citant des sources proches du groupe Telefonica, dont l'assemblée des actionnaires doit se dérouler vendredi.Ces suppressions d'emplois sont destinées à assurer la rentabilité à moyen terme du groupe. Selon le quotidien financier La Gaceta, celui-ci prévoit, pour 2003, une croissance du résultat d'exploitation de 18 à 21%, et une augmentation de 6 à 9% de son Ebitda.A Madrid, l'action Telefonica gagnait 0,84% à 9,64 euros en fin de journée.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:59

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