Le CAC perd 2% et revient sur les 2.900 points

Le CAC 40 met un terme à trois séances consécutives de hausse. Après une ouverture en baisse de 0,89% et une hausse de 0,70% au plus haut de la séance, peu avant midi, l'indice parisien a effacé tous ses gains avec la publication des statistiques américaines. Si les commandes de biens durables ont enregistré une croissance surprise de 2% en mars aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont en revanche progressé de 8.000 à 455.000. Ce nouveau signe de détérioration de l'emploi a inquiété les investisseurs. Entraîné dans le rouge par le décrochage de Wall Street en fin de journée, le CAC 40 termine finalement en baisse de 2,01% à 2.903,04 points. Ailleurs en Europe, le Dax est en baisse de 2,92%, le Footsie de 1,7%. A Londres, le Brent livraison juin est remonté légèrement à 24,37 dollars le baril, après la décision de l'Opep de réduire la production de 2 millions de barils par jour. A l'inverse, la faiblesse du dollar est persistante. Le billet vert cote 1,1027 pour un euro, contre 1,0954 hier soir. Plus forte baisse du CAC 40, Michelin abandonne 6,92% à 30 euros. Le groupe a accusé une baisse de 4,9%, à 3,65 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires au premier trimestre, en raison principalement de la dépréciation de 18% du dollar face à l'euro par rapport au trois premiers mois de 2002. Hors effet de change, l'activité a progressé de 5,7% alors que ses ventes en volumes ont augmenté de 5,1%. Le fabricant de pneumatiques indique que les incertitudes géopolitiques et la situation économique rendent difficile "toute extrapolation des évolutions du premier trimestre sur le reste de l'année".Egalement affecté, Sanofi-Synthélabo recule de 3,34% à 52,1 euros. Le groupe pharmaceutique a annoncé une hausse de 5,6%, à 1,95 milliard d'euros, de son chiffre d'affaires au premier trimestre. Pour 2003, Sanofi confirme tabler, sauf événements exceptionnels, sur une croissance de son chiffre d'affaires comparable à celle de 2002 et sur une progression de son bénéfice par action proche de 20%.Du côté des TMT, STMicroelectronics perd 3,46% à 18,7 euros. Le groupe franco-italien a dégagé un bénéfice de 79 millions de dollars au premier trimestre, contre 32,9 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires affiche une hausse de 19,4% à 1,61 milliard de dollars. Pour le deuxième trimestre, le quatrième fabricant mondial de semi-conducteurs dit s'attendre à des conditions de marché difficiles, mais attend une hausse de son chiffre d'affaires et une amélioration de ses marges.Pinault-Printemps-Redoute abandonne de son côté 2,08% à 58,9 euros. Le groupe de distribution a reçu une offre ferme de la part du britannique Wolseley pour le rachat de Pinault Bois et Matériaux, pour un montant de 565 millions d'euros.En hausse une bonne partie de la journée, Suez concède maintenant 3,5% à 13,8 euros. Le groupe vient d'annoncer la cession de l'essentiel de sa participation de 10,8% dans le bancassureur belgo-néerlandais Fortis, en précisant que les 1,8 milliard d'euros dégagés de l'opération seront intégralement consacrés à son désendettementParmi les hausses, EADS avance de 2,06% à 7,94 euros. La compagnie aérienne à bas pris JetBlue a confirmé en début d'après-midi la commande de 115 Airbus pour un montant de 6,4 milliards de dollars. Les autres épargnés de la journée sont, au sein de l'indice, Vivendi Environnement (+1,92% à 17,5 euros), Aventis (+1,09% à 42,62 euros), Cap Gemini (+0,57% à 24,56 euros) et le Crédit Lyonnais (+0,27% à 55,4 euros).Au SRD, Dassault Systèmes s'octroie 6,11% à 25,89 euros. L'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur a annoncé une baisse de son résultat net à 22,3 millions d'euros, contre 25,3 millions un an plus tôt. Pour l'ensemble de 2003, le groupe confirme son objectif de chiffre d'affaires égal ou légèrement supérieur aux 774 millions d'euros de l'an dernier. BNP Paribas a d'ailleurs relevé sa recommandation sur le titre de "sous-performance" à "neutre" et porté son objectif de cours de 21 à 25 euros.Enfin, Rhodia s'apprécie de 4,46% à 5,85 euros alors que la fronde anti-Tirouflet monte en puissance. Albert Frère, qui détient 4,9% du chimiste, a d'ailleurs déclaré à La Tribune que " le bilan des cinq dernières années ne témoigne pas de la compétence requise et a ruiné la crédibilité". De son côté, Les Echos rapporte que Claude Bébéar, le président du conseil de surveillance d'Axa, chercherait également à "faire tomber" Jean-Pierre Tirouflet. Johan Deschamps Copyright Invest
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