Nouvelle vague de suppressions d'emplois chez KLM

Les temps sont décidément bien durs pour les compagnies aériennes. Alors que mardi, Swiss a annoncé un nouveau plan de restructuration radical, incluant la réduction d'un tiers de sa flotte et la suppression de 3.000 emplois (lire ci-contre), c'est au tour de la compagnie néerlandaise KLM d'annoncer la perspective d'une sérieuse aggravation de son programme de réductions d'emplois.Selon un porte-parole de KLM, la compagnie envisage de porter à 4.500 les suppressions de postes réalisées dans le cadre de son plan de restructuration présenté en avril dernier, au lieu des 3.000 initialement prévues. Ce chiffre de 4.500 ne constitue qu'une estimation. Les suppressions de postes seront étalées d'ici mars 2005, les 3.000 initialement annoncées étant prévues d'ici mars prochain et les 1.500 supplémentaires sur les douze mois suivants. Le plan d'économie élaboré par KLM, qui emploie plus de 30.000 salariés, vise à dégager des réductions de coûts de 650 millions d'euros dans les deux années à venir."Nous sommes structurellement trop cher. Les compagnies à bas prix prennent nos parts de marché. Les restructurations et les licenciements sont la conséquence de cette évolution", a expliqué le porte-parole de la compagnie. De fait, KLM se porte mal. Comme le reste du secteur, la compagnie a été frappée ces derniers mois par le ralentissement économique mondial, la guerre en Irak et l'épidémie de pneumopathie atypique. Si bien qu'elle a annoncé une perte nette record de 416 millions d'euros pour son exercice 2002/03, soit presque le triple des pertes de l'exercice précédent. Après avoir réagi positivement à ce durcissement du plan de redressement de KLM, la Bourse d'Amsterdam a changé d'avis dans l'après-midi. A la clôture, l'action perd 3,03%, à 7,37 euros. Dans le cas de Swiss, la sanction est beaucoup plus brutale. Les marchés n'accordent apparemment pas beaucoup de crédit au plan de restructuration annoncé hier - sur lequel, il est vrai, pèsent encore de lourdes incertitudes, au premier rang desquelles le sort que réservera le gouvernement suisse à la demande de renflouement formulée par la compagnie. L'action Swiss, qui avait été suspendue les deux premiers jours de la semaine, s'effondre donc aujourd'hui de 15,93%, à 7,02 francs suisses.
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